Des nouvelles parvenant de Bamako au Mali font état d’une libération prochaine des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, mais des blocages subsistent selon Jeune Afrique.
Après trois mois de détention au Mali, les 46 soldats ivoiriens soupçonnés de tentative de déstabilisation par le pouvoir malien pourraient être libérés très prochainement. Des blocages, notamment celui concernant le lieu où seront remis ces militaires ivoiriens aux autorités ivoiriennes.
Possible libération des 46 soldats ivoiriens
Selon des informations relayées par le média panafricain, la junte malienne et les autorités ivoiriennes ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord sur ce point non moins important. La question a d’ailleurs été évoquée le 6 octobre 2022 à Abidjan, au cours d’un entretien entre Alassane Ouattara, le chef de l’État ivoirien et son homologue togolais, Faure Gnassingbé, principal médiateur dans ce dossier à l’origine des tensions diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
C’est la première fois que les deux chefs d’État, qui discutaient jusqu’ici par téléphone, évoquaient directement ce dossier. Des sources proches du président ivoirien Alassane Ouattara indiquent par ailleurs que c’est Lomé, la capitale du Togo qui a été choisie pour accueillir ces éléments des forces de défense et de sécurité ivoirienne, comme ce fut d’ailleurs le cas pour les 3 soldats, membres du contingent arrêté à leur descente d’avion début septembre.
La mission des chefs d’État de la CEDEAO
Ce nouveau revirement constaté dans cette affaire est sans doute le fruit de la dernière mission de haut niveau dépêchée au Mali par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La délégation conduite par Nanan Akuffo Addoh, le chef de l’ Etat ghanéen, a été reçue le 29 septembre par le chef de la junte, Colonel Assimi Goïta afin de parvenir au dénouement de la crise diplomatique qui oppose ces deux pays frontaliers depuis l’éclatement de l’affaire le dimanche 10 juillet 2022.
Si aucun communiqué n’a sanctionné cette rencontre au sommet, « cela ne veut pas dire que c’est un échec », a confié un membre de la délégation sous couvert de l’anonymat et dont les propos ont été repris par Jeune Afrique. Du côté malien, l’on a également rassuré que « Les choses vont s’arranger par la volonté de Dieu », a dit un haut responsable malien sous le couvert de l’anonymat. Les premières négociations ont permis la libération de 3 soldats sur les 49 militaires initialement arrêtés et placés sous mandat de dépôt par la justice malienne.
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