Cameroun : le fleuve Logone envahit la ville de Kousseri

Le chef-lieu du département du Logone et Chari région de l’Extrême-Nord est inondé par des eaux du fleuve Logone depuis quelques semaines.

  Habitations détruites, cultures immergées ou emportées, les eaux du fleuve Logone font des ravages dans la ville de Kousseri et dans les localités environnantes. Dans la ville chef-lieu du département du Logone et Chari, la quasi-totalité des quartiers est submergée par les eaux provenant du fleuve en cette période de crue. Les pluies diluviennes qui s’abattent dans le septentrion sont le déclic de ces inondations. Les conséquences se multiplient au sein de la population victime.

En l’absence des habitations et autres commodités, l’inobservance des mesures d’hygiène les expose aux maladies hydriques. Dans les zones reculées de la ville, les autorités estiment à plusieurs centaines d’hectares, les cultures emportées par les eaux du fleuve, redoutant une insécurité alimentaire. Face à cette situation qui persiste, les habitants de Kousseri s’organisent comme ils peuvent. De nuit comme de jour, ils veillent et travaillent dans le but de barrer la voie à la montée des eaux. C’est ainsi qu’ils mettent du sable dans les sacs et superposent ces derniers pour former des digues mineures.

Mais, la pression des eaux est sans pitié contre ces barrières. Le gouvernement dans cette lutte a procédé au recasement des certaines victimes. Le 19 septembre 2022, le ministre de l’Administration territoriale a effectué une visite dans le Logone et Chari. Paul Atanga Nji a remis une aide alimentaire aux sinistrés des inondations. Près de 1800 familles ont bénéficié des produits de première nécessité, des denrées alimentaires, du matériel de couchage, des kits hygiéniques et 220 tentes offertes dans le cadre de la coopération Chine-Cameroun. Ces tentes ont servi au recasement des sinistrés. Malgré ces mesures, les eaux continuent de faire des dégâts, preuve que la situation n’est pas maîtrisée.

Elle nécessite encore d’autres interventions avec des moyens plus consistants au regard de la fureur du fleuve qui cause d’importants dégâts matériels jusque dans la ville de N’Djamena, capitale du Tchad voisin.  

journalducameroun

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