En direct : dans les zones « annexées », les autorités russes appliquent la loi martiale

La guerre en Ukraine est entrée dans son huitième mois et les combats font toujours rage dans la région de Kherson, où la contre-offensive ukrainienne se poursuit au détriment de lourdes pertes humaines. La Russie prévient qu’elle pourrait cibler les satellites commerciaux occidentaux, si ces pays s’impliquent dans la guerre. Et dans les zones dont Moscou a revendiqué l’annexion, la police contrôle les téléphones des habitants. Suivez les derniers développements de la guerre en Ukraine heure par heure.

13 h 06 : dans la région de Zaporijia, les téléphones désormais contrôlés

Les autorités russes qui occupent la région de Zaporijia ont ordonné le contrôle des téléphones des habitants. « Les forces de l’ordre de la région de Zaporijjia ont commencé à effectuer des contrôles préventifs aléatoires des téléphones portables des citoyens », a indiqué sur Telegram un responsable de l’occupation, Vladimir Rogov. 

Dans cette zone dont Moscou a revendiqué l’annexion et où Vladimir Poutine a décrété la loi martiale, la police vérifiera notamment si les habitants lisent la « propagande du régime terroriste de Kiev ». Dans ce cas, ils recevront un avertissement, avant d’être condamnés à une amende, selon la loi martiale adoptée en Russie, a précisé le responsable.

  • 12 h 35 : le Kremlin accuse l’Ukraine de s’être retirée des pourparlers « sur ordre » des États-Unis

« Le texte était en fait prêt. (…) Et puis, tout à coup, la partie ukrainienne a disparu des radars, (elle) a déclaré qu’elle ne voulait plus poursuivre les négociations », a déploré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, disant que Vladimir Poutine avait jugé « évident » qu' »un tel rejet des accords déjà convenus se soit clairement produit sur ordre de Washington ».

  • 11 h 26 : la Russie prévient qu’elle pourrait cibler les satellites commerciaux occidentaux

Un haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères a prévenu que les satellites commerciaux des États-Unis et de leurs alliés pourraient devenir des cibles légitimes pour la Russie si ces pays s’impliquent dans la guerre en Ukraine, selon des propos rapportés par l’agence Tass.

Konstantin Vorontsov, directeur adjoint du département chargé de la non-prolifération et de la maîtrise des armements du ministère russe des Affaires étrangères, a jugé que l’utilisation de satellites occidentaux pour soutenir l’effort de guerre des Ukrainiens constituait « une tendance extrêmement dangereuse », lors d’une intervention devant une commission des Nations unies.

  • 9 h 04 : une centrale électrique en Crimée visée par une attaque de drone

Les autorités de la péninsule de Crimée annexée par la Russie ont annoncé qu’une centrale électrique y avait été visée dans la nuit par une attaque de drone, qui n’a pas provoqué de gros dégâts.

« Aujourd’hui dans la nuit il y a eu une attaque de véhicule aérien sans pilote sur la centrale thermique de Balaklava », a indiqué le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, sur Telegram. « Le transformateur a subi des dégâts minimes. Il n’y a pas eu de victime », a-t-il ajouté.

  • 6 h 01 : reportage sur le front avec une unité d’artillerie de la contre-offensive ukrainienne à Kherson

La guerre en Ukraine est entrée dans son huitième mois et les combats font toujours rage dans la région de Kherson, dans le sud du pays, ville aux mains des Russes depuis mars dernier. La contre-offensive ukrainienne se poursuit au détriment de lourdes pertes humaines. Kiev tente d’encercler la ville. Notre équipe sur place a accompagné un bataillon d’artillerie ukrainien sur le front entre Mykolaïv et Kherson. Reportage.

  • 1 h 35 : l’ONU « relativement optimiste » sur une prolongation de l’accord sur les exportations de céréales

Le chef de l’agence humanitaire de l’ONU s’est dit « relativement optimiste » mercredi sur la prolongation de l’accord qui permet les exportations de céréales ukrainiennes, optimisme tempéré par la Russie qui a insisté sur ses revendications.

L’accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet sous l’égide de l’ONU, a mis en place pour 120 jours des procédures pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes bloquées par la guerre.

Le système a permis l’exportation de près de 9 millions de tonnes de céréales et de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre, mais les incertitudes autour de la prolongation de l’accord ont déjà fait remonter les prix de certains produits.

  • 0 h 29 : la France ne procède à aucune cession susceptible de mettre sa sécurité en danger

La France, qui fournit à l’Ukraine un certain nombre de matériels militaires depuis le début de l’invasion russe, ne procède à aucune cession susceptible de mettre sa sécurité en danger, a assuré mercredi soir le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

« Nous ne faisons pas de cessions qui mettraient la nation française en danger. Nous le faisons avec le pragmatisme qui nous conduit à regarder la réalité de nos stocks, mais aussi la réalité des conseils que nous donnent nos généraux », a déclaré le ministre lors d’un débat sur le conflit au Sénat.

Ce « pragmatisme » n’en conduit pas moins la France « à tirer des conclusions » sur le réapprovisionnement de ses stocks de matériels : à titre d’exemple, « les 18 canons Caesar qui ont été donnés à l’Ukraine ont fait l’objet depuis le mois de juillet dernier d’une nouvelle commande en recomplétude », a rappelé le ministre.

Le don de ces canons « a pu déstabiliser les plans de formation sur certains régiments d’artillerie, mais déstabiliser de la formation pour quelques artilleurs (…) n’a rien à voir avec le fait d’abaisser le standard de sécurité pour la France et les Français », a estimé Sébastien Lecornu.

Selon le ministre, « le vrai sujet » consiste actuellement à développer une « économie de guerre », c’est-à-dire une capacité de recompléter les stocks plus vite dans le futur, notamment pour faire face à des conflits dits de « haute intensité ».

Reuters

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