La COP27 n’a même pas encore commencé en Égypte que le pays est déjà sous le feu des critiques. Récemment, Ajit Rajagopal, un militant indien, a été arrêté par la police pour protestation illégale. Un exemple parmi tant d’autres selon un groupe local de défense des droits de l’homme qui recense au moins 67 arrestations à tort.
Alors qu’il effectuait une marche afin d’alerter sur la crise climatique, Ajit Rajagopal a été arrêté par les forces de l’ordre égyptiennes. Selon ces dernières, l’homme n’aurait pas reçu d’autorisation pour effectuer sa “marche de protestation”. Il a été emmené dans un poste de police et a passé 27 heures enfermé. Un ami égyptien qui était venu le chercher a également été arrêté et détenu pendant plus de 24 heures.
Un groupe égyptien de défense des droits de l’homme (ECRF), qui est également l’un des seuls groupes de défense des droits de l’homme encore actifs dans le pays, s’est plaint que le régime égyptien étouffe même le strict minimum de protestation. “Pourquoi le gouvernement égyptien a-t-il demandé à accueillir le sommet sur le climat alors que le gouvernement fait complètement obstruction aux manifestations les plus simples contre la crise environnementale ?”, a demandé l’ECRF dans un communiqué.
Rajagopal et son ami ont été libérés lundi, mais leur détention met en lumière la répression quotidienne des forces de l’ordre égyptiennes. Quelque 60.000 prisonniers politiques ont été détenus et torturés au cours de la dernière décennie à la suite de fausses accusations. Le droit de manifester et de s’exprimer librement s’est considérablement érodé depuis le printemps arabe. Les médias indépendants, les défenseurs des droits de l’homme, les militants politiques et les écologistes n’ont pratiquement aucun espace sûr. À l’approche de la COP27, les autorités égyptiennes ont clairement indiqué que les manifestations ne sont autorisées que dans une petite zone située à l’extérieur du centre de conférence.
“Cela montre comment l’Égypte traite l’activisme et est révélateur du niveau de répression dans le pays: toute action publique peut conduire à une arrestation. L’Égypte doit libérer toute personne détenue pour avoir manifesté pacifiquement et lever les restrictions imposées aux organisations de la société civile”, a déclaré Richard Pearshouse, responsable environnement à Human Rights Watch.
For years, advocates have been saying you cannot have climate justice without human rights. Here's an example from Egypt on why.
Meet Indian activist Ajit Rajagopal. He arrived in Cairo & planned to walk to Suez, then Sharm El-Sheikh to raise awareness about the climate crisis. pic.twitter.com/h9C8HCT9lZ
— Mai El-Sadany (@maitelsadany) October 31, 2022
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