Apple pourrait être contraint par l’Union européenne d’ouvrir ses iPhone à la concurrence et aux magasins d’applications tiers.
La semaine dernière l’Union européenne a acté sa décision de rendre obligatoire le port USB-C sur les appareils (téléphones portables dans un premier temps) qui seront vendus en Europe à compter de 2024. Ce projet de loi européenne, longtemps débattu, a finalement été adopté lors d’une assemblée plénière exceptionnelle.
C’est un revers de taille pour Apple qui était aujourd’hui le seul constructeur majeur de smartphone à ne pas encore avoir fait le choix de l’USB-C. La solution de la marque à la pomme, le Lightning est présent sur les iPhone depuis 10 ans et Apple espérait que cela puisse rester ainsi. Mais l’Europe en a voulu autrement, notamment pour des questions écologiques.
Si la décision a eu du mal à passer du côté de Cupertino, l’Union européenne de son côté veut profiter de cette première victoire pour s’attaquer à un autre dossier, au moins aussi complexe. Aujourd’hui les iPhone, iPad et Mac disposent d’une application permettant le téléchargement d’autres applications.
L’App Store : vers la fin du monopole le plus rentable de la tech ?
Si sur Mac il existe certaines permissions pour télécharger des applications en dehors de l’App Store, les choses sont beaucoup plus compliquées sur iPhone ou iPad. Un enfermement qui ne plaît pas du tout à l’Europe ni aux développeurs. Ces derniers sont obligés de se soumettre aux règles d’Apple s’ils veulent profiter de l’immense marché de la Pomme.
Parmi les contraintes faites contre les créateurs d’applications, la commission prise par Apple sur les achats est sûrement la pire. Il est en effet impossible aujourd’hui de passer outre ses 30 % de revenus reversés à Apple. La marque à la pomme, en situation de monopole, profite de cette situation pour s’enrichir. En 2021 des experts ont estimé qu’Apple avait gagné plus de 100 milliards de dollars grâce à cette seule commission.
Une situation qui ne plaît pas aux politiques, notamment européens, et ils souhaitent légiférer sur ce point pour stopper l’abus et le monopole d’Apple. De nouvelles lois viennent d’entrer en vigueur en Europe et selon leurs interprétations elles pourraient ouvrir la porte à des magasins tiers d’applications au cœur des iPhone.
De grands changements à venir sur l’App Store ?
Interdits par Apple depuis la naissance de l’App Store, les magasins d’applications tiers pourraient donc voir le jour 15 ans après la naissance du premier iPhone. En plus de cette ouverture inédite à la concurrence, la loi prévoit qu’Apple arrête de favoriser ses propres applications au sein de son téléphone.
Aujourd’hui lors de l’achat d’un iPhone des applications comme Safari ou encore Mail sont préinstallées et prêtes à être utilisées. L’Europe veut que cela change et demande aux marques constructrices de ne plus préinstaller d’application au sein du téléphone. L’idée est de permettre à l’utilisateur de faire son choix le plus objectivement possible.
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