La configuration de la station spatiale chinoise est terminée. Après l’amarrage lundi de sa troisième partie, composée d’un module laboratoire, le « Palais Céleste » (« Tiangong » en mandarin) a pris sa forme en « T » ce jeudi et est désormais fonctionnel.
C’est une étrange danse de l’espace, lente et articulée, à laquelle ont assisté les taïkonautes derrière leur hublot ce jeudi matin. À 9h32, le laboratoire « Mengtian » a terminé sa transposition en orbite. Il s’est d’abord détaché, puis ramarré à la cabine centrale pour prendre cette forme en T.
La station spatiale internationale chinoise est ainsi composée de trois modules : Tianhe, littéralement « harmonie céleste », la base vie de départ lancée en avril 2021 ; Wentian, « explorateur céleste », qui a achevé sa transposition en septembre et qui sert à la fois de couchage et de coin repas, mais aussi de salle de recherches avec ses grandes armoires frigo. Et puis donc, Mengtian, « rêve des cieux » en mandarin, qui est probablement le lieu le plus terre à terre, puisque c’est dans cette deuxième partie de laboratoire que seront effectuées des recherches allant de la physique des fluides à la science des matériaux.
Trio d’horloges
En entrant dans le nouveau et dernier module cet après-midi, les taïkonautes de la mission Shenzhou 14 ont aussi récupéré du matériel scientifique de pointe, comme ces trois horloges atomiques destinées à garder l’heure avec une précision sans précédent. En revanche, le télescope optique Xuntian qui devait être monté à l’intérieur du module, sera finalement placé sur la même orbite à quelques centaines de kilomètres de la station en 2024, afin de mieux observer les trous noirs et autres exoplanètes.
Cette station modulaire chinoise de l’espace qui nécessitera au total 11 missions (on en est à la neuvième) pour son assemblage complet, devrait accueillir plus de 1 000 expériences scientifiques au cours de sa durée de vie de dix ans, selon le magazine Nature, dont l’étude de la microgravité sur les tissus vivants.
rfi