Les Républicains étaient en passe, mercredi, de prendre le contrôle de la Chambre des représentants d’une courte tête, au lendemain d’élections de mi-mandat qui confirment la profonde polarisation de l’Amérique, mais où les démocrates de Joe Biden ont bien mieux résisté que prévu.
La « vague rouge » (la couleur des républicains) annoncée n’a pas eu lieu mardi, privant sans doute Donald Trump de quoi propulser ses velléités de reconquête de la Maison-Blanche. À 16h00 Gmt mercredi, la chaîne Nbc News projetait un total de 220 élus à la Chambre basse pour le parti républicain, soit une majorité de deux sièges seulement et un gain de 11 élus par rapport à la législature précédente. D’autres grands médias se montraient plus prudents.
Des heures après la fermeture des bureaux de vote, plusieurs scrutins décisifs et disputés n’ont pas encore livré leurs résultats comme en Arizona ou dans le Nevada.
« Il est clair que nous allons reprendre la Chambre des représentants », a toutefois assuré, dans la nuit de mardi à mercredi, le ténor républicain Kevin McCarthy qui devrait devenir le prochain Président de la Chambre basse, succédant à la « speaker » Nancy Pelosi.
Une Chambre basse contrôlée par les Républicains se positionnerait de manière à défaire le programme du Président Biden, sur le changement climatique par exemple. De grands ténors comme Kevin McCarthy ont aussi déjà promis d’ouvrir des enquêtes sur sa gestion du pouvoir.
Au Sénat, où les démocrates détenaient une très mince majorité avant l’élection, il faudra sûrement plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant qu’une majorité ne se décide, et donc l’agenda politique aux États-Unis pour les deux prochaines années.
L’Arizona et le Nevada n’étaient pas encore décidés à 16h00 Gmt. Longtemps indécis, le Wisconsin a, lui, réélu le Républicain Ron Johnson, ont rapporté, mercredi matin, les chaînes Cnn et Abc.
En Géorgie, le pasteur Raphael Warnock, sénateur sortant, restait également en ballotage avec l’ancienne star du football américain Herschel Walker, soutenu par Donald Trump.
… Biden redit « avoir l’intention » de briguer un second mandat, mais le confirmera l’an prochain
Le président américain Joe Biden a redit mercredi « avoir l’intention » de briguer un second mandat en 2024, mais le confirmera « en début d’année prochaine ».
« Mon intention est de me représenter », a déclaré le dirigeant démocrate lors d’une conférence de presse, précisant qu’il s’agissait toutefois d’une « décision familiale ».
Joe Biden, le plus vieux président américain jamais élu, aura 80 ans dans quelques jours et la perspective d’une nouvelle candidature n’enchante guère l’opinion publique, ni même son camp démocrate.
Il a précisé mercredi que son choix ne dépendrait pas de son rival républicain Donald Trump, qui envisage d’annoncer être lui-même candidat pour 2024 la semaine prochaine depuis sa résidence de Floride.
« Je ne suis en aucun cas pressé de faire ce choix, aujourd’hui, demain, n’importe quand, peu importe ce que fait mon prédécesseur », a-t-il expliqué à la presse depuis la Maison Blanche.
Joe Biden s’exprimait au lendemain d’élections législatives de mi-mandat au cours desquelles son parti a limité la casse dans un scrutin pourtant traditionnellement difficile pour le parti du président, et qui étaient vues comme un test pour son avenir politique.
AFP