Au Cameroun, Le Mboa BD festival rouvre ses portes à Yaoundé, avant de s’installer à Douala.
L’occasion pour les jeunes dessinateurs de se faire connaître à l’internationale.
Grâce à une levée de fonds de 2165€ , Francky Mindja, l’un des dessinateurs du studio Legend arts, a pu concrétiser son projet et produire ses premières planches du « Mouchoir de Samba », une bande dessinée qui raconte la vie de Martin Paul Samba, grande figure de la résistance camerounaise:
« La BD sera matérialisée en trois tomes ; s’en suit l’étape de l’animation, parce qu’on vise aussi à la mettre en dessins animés, donc en 2D », révèle le dessinateur.
Malgré le manque de subventions, La BD Camerounaise est en plein essor.
Face à un marché parfois difficile à pénétrer et un milieu éditorial frileux en matière de 9e art, les auteurs continuent de s’organiser et de se faire connaître à travers l’auto-édition de leurs oeuvres, ainsi que l’organisation de festivals et d’ateliers.
Ulrich Tawamba, directeur des Editions Akoma Mba, la première maison d’édition pour enfants au Cameroun, reste toujours à l’affût de nouveaux talents.
Mboa pep's,
Jamais de 12 sans 13! Que tu sois artiste ou pas, quel est ton rapport avec le patrimoine culturel? Connais-tu l'histoire de ta famille? Ton village? Ton peuple?
Affiche signée @biboum_hugues l'auteur à l'honneur de cette édition.#MboaBd2022#MboaBd#BD pic.twitter.com/gFAfXY72G7— MboaBDFestival (@MboaBDFestival) October 18, 2022
« Pour nous il est important de préparer la génération qui vient, à sortir de la scène. Il faut préparer ceux qui vont arriver. Le challenge des éditions Akoma Mba chaque année, c’est de publier au moins 45% de nouveaux auteurs. » affirme-t-il.
Venue spécialement de Paris où elle réside, la Bédéiste Reine Dibussi est ici pour la dédicace de Mulatako, une BD à succès déjà produite en deux tomes.
« Les gens achètent Mulatako, premièrement parce qu’il y a une grande représentation de personnes noires, et d’enfants noirs particulièrement. Ensuite nous avons une histoire de science-fiction inspirée d’une croyance et d’un mythe camerounais. D’abord, dans la version que j’ai choisie, mais surtout africain et afro-descendants » explique-t-elle.
Cette année le Festival International de la bande dessinée du Cameroun aura pour thème l’héritage, un voyage dans l’histoire de la bande dessinée africaine, en tant que patrimoine.
africanews