Rénovation énergétique des logements : trop chère pour être rendue obligatoire, selon le Cese

« Une rénovation globale coûte en moyenne entre 25.000 et 60.000 euros », a souligné le Cese.

Il faudra aider financièrement les propriétaires à rénover leurs logements pour pouvoir envisager de rendre ces travaux obligatoires, a estimé mardi 22 novembre le Conseil économique et social (CESE), qui a suggéré des pistes de financement pour aider les propriétaires, comme des prêts spécifiques remboursables à la vente ou des avances sur succession.

L’avis voté mardi préconise ainsi « un dispositif d’avances remboursées lors de la vente du bien ou de la succession, accessible sous condition de ressources ». Le CESE recommande parallèlement d’inciter les banques à proposer des prêts « acquisition-amélioration » ou « réhabilitation énergétique » remboursables lors de la revente du logement ou au moment de la succession du propriétaire quand il décède.

Une autre modalité de financement des travaux est préconisée dans l’avis, consistant à « surélever des bâtiments existants pour y créer de nouveaux logements dont la vente permettrait de réaliser les travaux nécessaires dans les étages inférieurs ». Il faudrait adapter certaines règles d’urbanisme en dehors des périmètres classés, recommande le CESE qui note les réticences que cette solution suscite en France, contrairement à des pays voisins.

 Notant la nécessité d’accélérer et d’intensifier les efforts de rénovation énergétique des bâtiments qui représentent 44% de la consommation finale d’énergie, le CESE souligne que l’obstacle reste largement financier. La situation est encore plus criante en Outre-mer.

« Il faut avoir à l’esprit qu’une rénovation globale (ou performante) coûte en moyenne entre 25.000 et 60.000 euros et qu’au minimum 5 millions de logements doivent en bénéficier à terme », dit-il.

Pourtant, seule une rénovation globale permet une réduction de plus de 50% de la consommation d’énergie : le CESE appelle donc à « renforcer significativement le forfait accordé pour une rénovation globale afin de rendre celle-ci beaucoup plus incitative ».

« La persistance d’un niveau trop élevé de reste à charge a (…) pour conséquence d’encourager des travaux partiels du logement, loin de la rénovation globale qui seule permet un véritable changement des qualités thermiques », observe le CESE, un « constat d’échec encore plus flagrant pour les copropriétés ».

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