Venu à Tanger pour participer à un exercice conjoint avec la Marine royale, un membre de l’équipage de la frégate militaire française Surcouf a été intercepté par les autorités marocaines en possession de plusieurs kilos de résine de cannabis.
Le 24 novembre 2022 au petit matin, à l’entrée du port de Tanger-Ville, une équipe de sécuritaires marocains procède à l’arrestation d’un citoyen français en possession de 12 kilogrammes de résine de cannabis. Une opération qui pourrait sembler routinière dans la ville du Détroit, tant les interpellations de narco-trafiquants dans cette région du royaume, lieu de jonction avec l’Europe, sont courantes. Sauf que cette fois, l’homme qui a été intercepté est un militaire, membre de l’équipage de la frégate française Surcouf.
En escale à Tanger depuis plusieurs jours, ce navire de la Marine nationale française participait à l’exercice naval CHEBEC22, organisé conjointement avec la Marine royale marocaine (qui y a pris part, elle, avec la frégate Allal Ben Abdellah). Un exercice qui s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre le Maroc et la France, et qui vise à entretenir la capacité des marines des deux pays à opérer conjointement pour répondre à des situations de crise en pleine mer.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Rabat, Arnaud Pescheux, qui assure l’intérim depuis le départ du Maroc d’Hélène Le Gal en août dernier, s’était d’ailleurs rendu à bord du Surcouf à Tanger, deux jours avant cet incident, le 22 novembre, afin de rencontrer des responsables de la Marine française et se faire une idée de cet exercice, qui a permis, entre autres, des échanges professionnels utiles aux deux pays, dont des formations de plongée. Via un tweet partagé sur la page de « La France au Maroc », Arnaud Pescheux « s’est réjoui de l’interopérabilité entre la Marine nationale et la Marine royale, atout décisif pour répondre ensemble aux défis de demain ».
Pour l’instant, ni le Maroc ni la France n’ont réagi à l’annonce de cette arrestation.
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