Quatre entreprises belges sur dix, interrogées dans le cadre d’une enquête du groupe de services RH Liantis, ont l’intention de licencier des employés afin de réduire les coûts, selon les informations rapportées par ‘De Zondag’.
Des 1.568 entreprises interrogées, essentiellement des P.M.E., 39,3% d’entre-elles “ont avoué devoir procéder au licenciement des membres du personnel afin de réduire les coûts”, explique Berd Carette, psychologue auprès de Liantis. Un doute plane néanmoins, notamment autour de l’énergie et de l’indexation salariale, ce qui peut amener “à se demander s’ils comptent effectivement y avoir recours”.
Depuis début octobre, les employeurs peuvent également invoquer les prix de l’énergie comme raison pour la mise au chômage temporaire. Une pratique qui serait toutefois peu utilisée, selon Carette. En octobre, 784 entreprises ont fait la démarche pour un total de 41.226 employés en Belgique, selon les chiffres de l’Onem.
Le groupe de services RH avertit toutefois dans ‘De Zondag’ qu’il est important de licencier les employés de manière réfléchie. “Le limogeage du personnel crée une dynamique particulière au sein de l’entreprise. En effet, d’autres travailleurs peuvent craindre la perte de leur emploi, pouvant éventuellement les pousser à quitter la société. Ce n’est effectivement pas le but premier d’une telle manœuvre, car cela crée une plus grande pénurie”, ajoute Carrete.
Selon les statistiques du SPF Emploi, 644 travailleurs étaient “concernés par une annonce d’intention de procéder à un licenciement collectif”. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis janvier. En septembre 2021, 1.072 employés étaient alors concernés, face à 1.853 en janvier 2021.
En ce qui concerne les démissions, Securex affirme que “la ‘Grande Démission’ n’a pas eu lieu en Belgique”. Selon leurs données, le niveau n’aurait jamais été aussi bas depuis dix ans lors des six premiers mois de l’année 2022.
Les chefs d’entreprise n’ont pas repris confiance
La confiance des chefs d’entreprise a poursuivi sa chute pendant le mois de novembre, avec une courbe synthétique globale de -16,6 contre -15,5 en octobre, selon l’enquête mensuelle de la Banque nationale de Belgique (BNB) publiée jeudi. Le baromètre de conjoncture se détériore pour le septième mois d’affilée.
La chute de la confiance est surtout marquée dans les services aux entreprises, à cause d’une appréciation beaucoup plus négative sur le niveau d’activité et davantage de réserves dans les prévisions.
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