L’ambassadorat et le parrainage que questionne EDF Pulse & You dans sa nouvelle campagne apparaissent comme des leviers intéressants pour ouvrir la science et l’innovation au plus grand nombre.
L’innovation n’est pas réservée à une élite. Elle doit concerner le plus grand nombre surtout en cette période où le besoin d’idées et de les partager est essentiel pour réussir la nécessaire transition vers un avenir durable. Les porteurs d’initiatives peuvent s’appuyer sur l’ambassadorat ou le parrainage, des notions que la nouvelle campagne de EDF Pulse & You questionne pour donner plus de sens à l’engagement entre membres de la communauté, comme en témoigne Gaël Le Boulch, en charge de l’Open Innovation Clients particuliers pour EDF.
Ambassadorat, parrainage… des notions connues de tous mais qui peuvent varier dans la pratique, qu’en est-il pour EDF Pulse & You ?
Gaël Le Boulch : Selon nous, le parrainage est l’ensemble des pratiques qui consistent à s’appuyer sur du bouche-à-oreille entre utilisateurs, de manière plus ou moins formelle, pour faire connaître une initiative. Le parrain trouve ses filleuls et les incite à s’inscrire à la cause qu’il défend, avec une récompense ou non offerte par la marque. La récompense doit être symbolique, s’inscrire dans l’action de la cause, et avoir du sens.
L’ambassadorat est l’ensemble des pratiques qui consistent entre une marque et un particulier à amener ce dernier à la soutenir, en faire sa promotion, en vanter ses mérites auprès de tiers. Généralement, cette défense de la marque doit être désintéressée pour être sincère. Il peut y avoir des cadeaux non dispendieux mais pas d’argent. Lorsque c’est rémunéré, cela devient intéressé et cela passe dans la catégorie des influenceurs.
Pourquoi la question de la non-rémunération est-elle essentielle ?
Gaël Le Boulch : La valeur à laquelle nous croyons n’est pas celle d’un prix mais d’un idéal à défendre. Si autant de Pulseurs participent à nos campagnes, c’est par conviction et non par appât du gain qui transformerait la relation. Pour chaque campagne, nous mettons en jeu des cadeaux, mais toujours en lien avec la thématique traitée et c’est plus pour le jeu que pour l’enjeu. D’ailleurs, les personnes qui ne nous rejoignent que pour gagner des cadeaux se font remettre en place par les autres Pulseurs, car eux sont là avant tout pour le plaisir de partager des idées. Ce niveau d’exigence est essentiel car il conditionne la qualité de l’ambassadeur et du parrain.
Les notions se rapprochent donc de la sollicitation citoyenne ?
Gaël Le Boulch : Nous ne sommes pas dans une sollicitation citoyenne. Nous sommes sur des liens forts entre les membres et la marque. La sollicitation citoyenne ne présuppose pas que les gens se connaissent et s’apprécient. Ils défendent juste la même cause. Nous allons au-delà. Nous sommes dans le communautaire et l’engagement. Nos moteurs sont l’envie et les valeurs. D’où l’importance pour de la co-innovation B2C, dont l’enjeu principal est d’obtenir de l’adhésion, de dépasser les freins au changement et permettre l’acceptation sociale. Et ainsi ériger une nouvelle pratique comme nouvelle norme ou habitude.
Quelle est votre définition de l’ambassadorat et du parrainage ?
Pourquoi ces notions vous apparaissent-elles aussi importantes ?
Gaël Le Boulch : Dans le contexte actuel, il est d’autant plus fondamental de reconnecter science, innovation et société, et pour cela, il faut des ambassadeurs. Si nous sommes aussi en retard par exemple sur les questions de l’environnement ou du réchauffement climatique, c’est que les organismes comme le GIEC étaient un peu seuls et que l’on a laissé tout le monde dire tout et n’importe quoi. Face à l’obscurantisme, il s’agit donc de permettre à chacun de s’investir en conformité avec ses convictions sur ces sujets majeurs, y contribuer à son niveau dans une communauté ouverte qui fait rimer intelligence et bienveillance.
Gaël Le Boulch : Nous avons commencé l’aventure en mars 2016 avec zéro Pulseur, alors que nous en comptons désormais plus de 13 000 sept ans après. Le bouche-à-oreille a fait savoir que la plateforme permettait de s’impliquer sur des questions scientifiques qui concernent toute la société. Pendant des années, des décennies, voire des siècles, la science était réservée à des élites. Aujourd’hui, la société a changé, elle est plus mature sur ces questions, sur les modalités de la co-innovation, et prête à une vraie démocratisation. C’est d’autant plus primordial dans le contexte actuel, où tout le monde doit être concerné et participer à son niveau pour faire face à ces défis, mais aussi pour récolter toutes les bonnes idées !
Pourquoi avoir lancé une campagne EDF Pulse & You sur le sujet ?
Gaël Le Boulch : L’ambassadorat est dans l’ADN de EDF Pulse & You. Notre communauté s’est constituée au cours de ces sept années mais a besoin forcément de se renouveler pour fédérer de nouveaux profils, de nouvelles énergies et de nouvelles idées. C’est même une demande de nos Pulseurs qui ont insisté sur ce point à la suite d’une enquête que nous avons menée récemment auprès de notre communauté pour avoir son avis sur les potentielles évolutions souhaitées. Dans les premiers résultats de notre campagne, nous avons aussi constaté que 70 % des répondants s’enthousiasmaient pour le parrainage, les 30 % restant considérant qu’il fallait justement le faciliter. 55 % envisageaient de parrainer une à deux personnes. C’est donc très encourageant et confirme nos intuitions sur le sujet.
Quels conseils donner à une marque ou un particulier pour s’engager dans le parrainage ?
Gaël Le Boulch : Je conseillerais la sincérité pour les marques et la spontanéité pour les particuliers. Pour les marques, la sincérité parce qu’il faut partager de l’émotion et pas que leurs discours soient trop lisses, quitte à reconnaître ce qu’elles ne savent pas faire. La spontanéité pour les particuliers, parce qu’il faut qu’ils se fient à leurs intuitions, ne pas forcer les choses pour emmener leurs filleuls.
futura