Le Japon avait débuté sa phase de groupes par une retentissante victoire contre l’Allemagne (2-1). Il l’a bouclée par un succès non moins éclatant, ce jeudi soir, face à l’Espagne (2-1). Menés à la pause et provisoirement éliminés, les Samouraï Blue ont renversé la vapeur au retour des vestiaires et se sont hissés à la première place du groupe E. Décevante, la Roja finit deuxième.
Bis repetita pour le Japon. Comme face à l’Allemagne, qu’ils avaient dominé en ouverture, les Samouraïs Bleus ont été renversants face à l’Espagne, pour créer à nouveau la surprise et prendre la première place du groupe E en l’emportant (2-1). Après l’ouverture du score précoce d’Alvaro Morata, les Nippons sont bien revenus des vestiaires et ont mis la Roja dans les cordes grâce à des réalisations de Ristu Doan et Ao Tanaka. Les Japonais joueront la Croatie en 8e tandis que l’Espagne, reversée dans la moitié de tableau de la France, ira défier le Maroc, mardi à 16h.
C’est une bonne piqûre de rappel pour l’Espagne. Annoncée comme l’une des favorites de ce Mondial, surtout après son entrée tonitruante face au Costa Rica (7-0), la Roja a été cueillie à froid par le Japon, en commettant un péché d’orgueil dans une première période largement dominée avant de se montrer d’un ennui consternant en seconde. Tout avait pourtant parfaitement démarré pour les champions du monde 2010, après l’ouverture du score de la tête d’Alvaro Morata (0-1, 11e).
Et si la chance de l’Allemagne, c’était « Lücke » ?Et si la chance de l’Allemagne, c’était « Lücke » ?
LE JAPON, QUEL RÉVEIL !
Monopolisant le ballon, face à des Japonais constamment en retard, pas assez précis et investis sur les quelques situations dangereuses que l’Espagne a elle-même concédée (34e, 36e), les joueurs de Luis Enrique semblaient se diriger vers une soirée tranquille. Mais ils n’ont pas profité de leur souveraineté pour accélérer et convertir leurs rares opportunités de break (23e, 45e+1).
Bien mal leur en a pris puisque, en faisant Ristu Doan à la pause, Hajime Moriyasu, qui a aussi dû haranguer ses troupes dans les vestiaires, a permis au match de basculer. Sur une frappe puissante du numéro 8 mal appréciée par Unai Simon, qui a vu les siens perdre, une fois de plus ce jeudi soir, le ballon devant leur surface, le Japon est d’abord revenu (1-1, 48e). Trois minutes plus tard, sur une action litigieuse, mais où ils ont encore débordé leurs adversaires par leur envie, les Nippons ont pris les devants par Tanaka (2-1, 51e).
L’ESPAGNE N’A PAS VRAIMENT POUSSÉ EN TOUTE FIN DE MATCH
D’abord annulé pour un ballon qui semblait bien sorti, d’un rien, au vu des ralentis, hors des limites du terrain sur la remise de Kaoru Mitoma, le but a bien été validé par le VAR après de longues secondes d’attente (53e). Jusqu’au coup de sifflet final, malgré les changements de leur sélectionneur tantôt logiques, tantôt surprenants (notamment la sortie de Morata), les Ibères n’ont fait que tourner autour de la surface japonaise.
Ils mesurent donc tout le chemin qui leur reste à parcourir pour devenir, comme la France, qu’ils pourraient croiser en demi-finale, champions du monde. Après avoir maté les deux favoris de son groupe, le Pays du Soleil Levant s’offre, lui, le quatrième 8e de finale de son histoire au Mondial et peut rêver d’un nouvel exploit face au finaliste de la dernière édition, la Croatie, lundi à 16h.
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