Face à la reprise épidémique du Covid-19 en France, de plus en plus de membres du gouvernement appellent à porter le masque de nouveau dans les transports et les lieux clos. Si le message s’adresse avant tout aux personnes fragiles, tout le monde pourrait bien être concerné par la mesure.
Elisabeth Borne, François Braun… Au sein du gouvernement, les appels à porter le masque se multiplient. Et pour cause, le nombre de cas de Covid-19 détectés en France explose ces dernières semaines. Selon Covidtracker, on détecte en moyenne 50.000 cas par jour, soit une hausse de 39% par rapport à la semaine dernière.
Soulager l’hôpital
Objectif pour l’exécutif avec ces appels à porter le masque « dans les transports et dans les lieux de forte promiscuité » : éviter de surcharger l’hôpital, déjà confronté aux épidémies de bronchiolite et de grippe. Et pour que le message soit le plus efficace possible, il faudrait viser en priorité les personnes âgées, immunodéprimés ou les femmes enceintes, estime Fabien Quedeville, médecin en Ile-de-France.
« Pour qu’une mesure soit bien acceptée, il faut qu’elle soit ciblée », explique-t-il au micro d’Europe 1. « Il vaut mieux persuader ceux qui sont les plus à risque, de porter le masque ou plutôt le FFP2, car c’est un outil qui est de meilleure protection », ajoute le médecin.
Trop grande circulation du virus
Car le FFP2 filtre 94% des aérosols. Mais chaque semaine le nombre de contaminations augmente de 40% en moyenne, mathématiquement, les personnes fragiles multiplient le risque d’être infecté. « Même si elles prennent beaucoup de précautions, elles finiront par être infectées. Et pour certaines d’entre elles, par mourir », alerte l’épidémiologiste Pascal Crepey.
Ce dernier recommande donc de porter un masque dans tous les lieux de forte promiscuité, que l’on soit fragile ou non.
europe1