États-Unis : après l’appel de Donald Trump à abandonner la Constitution américaine, les critiques fusent

Former US President Donald Trump speaks at the Mar-a-Lago Club in Palm Beach, Florida, on November 15, 2022. - Donald Trump pulled the trigger on a third White House run on November 15, setting the stage for a bruising Republican nomination battle after a poor midterm election showing by his hand-picked candidates weakened his grip on the party. Trump filed his official candidacy papers with the US election authority moments before he was due to publicly announce his candidacy. (Photo by ALON SKUY / AFP)

L’ancien président des États-Unis Donald Trump ne digère toujours pas sa défaite en 2020. Sur son réseau social Truth Social, samedi 3 décembre, il a appelé, à suspendre la Constitution. Des propos condamnés par la Maison-Blanche et qui ont provoqué un véritable tollé.

Donald Trump n’en démord pas, l’élection présidentielle américaine de 2020 lui aurait été volée. Sur son réseau social Truth social , l’ancien président des États-Unis a réitéré samedi 3 décembre ses accusations de fraudes lors du scrutin de 2020 qui a vu le démocrate Joe Biden remporter la présidence du pays. Le milliardaire a affirmé qu’un trucage « de ce genre et de cette envergure permet l’abrogation de toutes les règles, réglementations et articles, y compris ceux de la Constitution ». Des propos qui ont été immédiatement condamnés par la Maison-Blanche, comme le rapporte l’AFP.

« La Constitution américaine est un document sacro-saint qui garantit depuis 200 ans que la liberté et l’État de droit prévalent dans notre beau pays », a commenté samedi un porte-parole de l’exécutif, Andrew Bates, dans un communiqué. « Attaquer la Constitution et tout ce qu’elle représente est un anathème pour l’âme de notre pays et il faut le condamner », a-t-il ajouté. « On ne peut pas n’aimer l’Amérique que lorsqu’on gagne. »

Donald Trump est « hors de contrôle »
Ces propos n’ont pas fait réagir que la Maison-Blanche, mais bien toute la classe politique américaine. Dimanche 4 décembre, des élus démocrates se sont offusqués des propos tenus par l’ancien Président, qui a par ailleurs récemment annoncé qu’il comptait se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Sur Twitter, le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a évoqué son mécontentement. Donald Trump « est hors de contrôle et un danger pour notre démocratie. Tout le monde doit condamner cette attaque contre notre démocratie », a-t-il tweeté.

Chuck Schumer a également souligné les liens étroits qu’entretient Donald Trump avec « l’antisémitisme ». « La semaine dernière, il dînait avec des antisémites. Maintenant, il appelle à mettre fin à la démocratie constitutionnelle en Amérique », a-t-il rappelé. En référence à un dîner dans la résidence de Floride de Donald Trump auquel a participé Nick Fuentes, un suprémaciste blanc et négationniste notoire.

Les républicains aussi condamnent de tels propos
Toujours sur Twitter, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, le très conservateur John Bolton, s’est quant à lui offusqué de la suggestion de son ancien patron. « Tous les vrais conservateurs doivent s’opposer à sa campagne pour l’élection présidentielle de 2024 », a-t-il publié. En revanche, l’ancien vice-président Mike Pence a lui préféré s’abstenir. Sans condamner, il a rappelé sur Fox News que « les candidats qui se sont concentrés sur le passé, particulièrement ceux qui se sont concentrés sur la remise en cause de la dernière élection, n’ont pas eu de bons résultats aux élections de mi-mandat ».

lejdd

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