Les pourparlers de paix en RDC à Nairobi se concluent au Kenya. Pendant une semaine, plus de 200 représentants des groupes armés et de la société civile étaient autour de la table pour tenter de voir comment ramener la paix dans l’est du pays. Un communiqué final, lu ce mardi matin par Serge Tshibangu, le mandataire du président congolais pour le processus de Nairobi en est sorti.
Les groupes armés signent l’un après l’autre le communiqué. Satisfaction générale affichée, mais tout le monde attend de voir ce qui va se passer sur le terrain.
Le communiqué évoque plusieurs requêtes qui ont été formulées par les groupes armés pour déposer les armes, notamment la libération de leurs prisonniers. Un comité doit être formé pour étudier les demandes une par une, ce qui pourrait amener à la libération de certains détenus.
D’autres remarques vont être portées à l’attention du chef de l’État congolais, comme le manque de confiance à l’égard de de certains animateurs du Programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion ou encore la demande de certains miliciens de pouvoir intégrer l’armée congolaise.
De nouvelles réunions prévues en janvier dans l’est de la RDC
Enfin, dans sa lecture, Serge Tshibangu a cité deux demandes du facilitateur de l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) pour la RDC, Uhuru Kenyatta. Premièrement, que les milices rebelles cessent les hostilités, permettent un accès humanitaire et relâchent les enfants soldats. Deuxièmement, que les groupes armés étrangers se désarment et retournent dans leur pays d’origine.
Plusieurs participants s’estiment satisfaits des engagements pris dans cette feuille de route de Nairobi, mais demandent désormais à voir leur mise en œuvre. Certains groupes rebelles rappellent toutefois qu’ils ne déposeront pas les armes tant que les groupes armés étrangers continueront à opérer. De prochaines rencontres sont déjà prévues à Goma, Bukavu et Punia en janvier 2023 pour évaluer les avancées de cette feuille de route et planifier des actions.
rfi