Carburants : un chèque de 100 euros pour 10 millions de Français « modestes »

La ristourne sur les carburants prendra fin le 31 décembre. La mesure, qui concernera la moitié des ménages français, a été présentée par la Première ministre.

Un chèque pour remplacer la ristourne. Ce mercredi 7 décembre, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé, au micro de RTL, la mise en place dès le début de l’année 2023 d’une indemnité carburant de 100 euros pour les 10 millions de Français les plus modestes.

« On va mettre en place une indemnité carburant pour les Français modestes qui ont besoin de leur voiture pour aller au travail, donc c’est 100 euros pour à peu près la moitié des ménages, ça représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre » à la pompe, a indiqué la cheffe du gouvernement sur RTL. Ce dispositif sera doté d’une enveloppe d’environ un milliard d’euros, selon Élisabeth Borne.

« On maintient un dispositif pour protéger les Français modestes qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler en resserrant ce dispositif », a-t-elle résumé. Les Français concernés devront se rendre sur le site impots.gouv.fr, y rentrer leur numéro fiscal et leur plaque d’immatriculation, remplir une « déclaration sur l’honneur » indiquant qu’ils ont besoin de leur voiture pour aller au travail, afin de recevoir ces 100 euros sur leur compte en banque.

Une aide étendue aux deux-roues
Il s’agit d’une aide versée en une fois, pour 2023, qui concernera la moitié des ménages, soit ceux situés dans « les cinq premiers déciles » de revenus. Un couple modeste qui travaille et possède deux voitures pourra bénéficier de deux aides, soit 200 euros. Cette aide s’applique à tout type de véhicule, y compris les deux-roues. Le gouvernement compte aussi sur les employeurs pour accompagner les salariés avec le doublement de la prime transport de 200 à 400 euros, précise-t-on à Matignon.

Quant au chômeur qui « a besoin de se déplacer pour chercher un travail », il pourra solliciter des aides auprès de Pôle emploi, a précisé la Première ministre. L’État avait prolongé sa remise de 30 centimes par litre à la pompe jusqu’à la mi-novembre, avant de passer à 10 centimes jusqu’à la fin de l’année. Le gouvernement souhaitait remplacer cette remise par des mesures plus ciblées.

Le chef de file des députés Les Républicains, Olivier Marleix, a estimé sur Europe 1 que cette aide était « moins efficace » que la ristourne à la pompe et qu’il s’agissait « juste (de) la restitution auprès des Français de leur fiscalité ». Et « on aurait aimé que l’État restitue un peu plus de fiscalité », a-t-il ajouté. « On roule d’abord à la fiscalité. Il y a la TVA, il y a la TICPE qui a été augmentée en 2018 par Emmanuel Macron. »

C’est « une annonce bienvenue » pour Olivier Faure, premier secrétaire du PS, mais cette aide « ne concerne pas tous les Français », comme les chômeurs ou les retraités, et « on aurait pu faire très différemment » en taxant, par exemple, les superprofits. « Tant mieux », a commenté sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud, qui cependant « préfère toujours des (augmentations de) salaires à des chèques et à des primes ».

AFP

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