Le président russe Vladimir Poutine a reconnu mercredi que le conflit en Ukraine était « long » et a relativisé le risque d’un recours à l’arme nucléaire.
Alors que la menace nucléaire russe plane depuis le premier jour sur la guerre en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a relativisé le risque d’un recours à cette arme de destruction massive.
Ce mercredi, le dirigeant russe a reconnu l’arme nucléaire « comme un moyen de défense », et a affirmé qu’il ne l’utiliserait qu’en « réponse » à une attaque de ce type.
« Nous ne sommes pas devenus fous, nous savons ce que sont les armes nucléaires », a déclaré M. Poutine, s’exprimant en visio-conférence devant son Conseil des droits de l’homme, une organisation entièrement soumise au Kremlin.
Après plusieurs menaces d’y recourir ayant émané de responsables russes ces derniers mois, il a souligné que ces armes étaient « un moyen de défense », qu’elles étaient destinées à une « frappe en représailles ».
Autrement dit, « si on nous frappe, on frappe en réponse », a martelé le chef de l’Etat russe.
Néanmoins, « la menace d’une guerre nucléaire grandit », au regard de la confrontation Russie-Occidentaux autour de l’Ukraine, a-t-il relevé, imputant cette situation aux Américains et aux Européens.
« Tout discours à la légère sur les armes nucléaires est absolument irresponsable », a commenté quelques heures plus tard le porte-parole du département d’Etat américain Ned Price.
Pour le chancelier allemand Olaf Scholz, la communauté internationale « a tracé une ligne rouge » à la Russie et a permis de faire diminuer le risque d’un recours à l’arme nucléaire par Moscou en Ukraine.
« Une chose a changé pour le moment: la Russie a cessé de menacer d’utiliser des armes nucléaires », a affirmé le chancelier dans un entretien au groupe de médias allemands Funke et au quotidien régional français Ouest-France à paraître jeudi.
Rapport de l’ONU sur l’Ukraine
Pendant ce temps, l’ONU a publié mercredi un rapport sur les violations des droits humains en Ukraine.
Selon ce rapport, les troupes russes auraient tué 441 civils aux premiers jours de l’invasion de l’Ukraine. Ces exécutions sommaires sont susceptibles de constituer des crimes de guerre.
Moscou a nié s’en prendre délibérément à la population depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
euronews