Les scientifiques comprennent enfin pourquoi on tombe plus souvent malade en

En cas d’infection bactérienne ou virale des voies respiratoires supérieures, une réponse immunitaire innée à l’intérieur du nez est déclenchée. Seulement, cette barrière immunitaire est affaiblie lorsque la température extérieure chute, ce qui augmente le risque d’infection.

Vous pensiez peut-être que la raison pour laquelle nous sommes plus souvent enrhumés ou grippés pendant les mois d’hiver se trouvait dans nos espaces intérieurs contaminés. Des chercheurs du Mass Eye and Ear et de la Northeastern University (États-Unis) ont identifié une réponse immunitaire à l’intérieur du nez, qui combat les virus responsables des infections des voies respiratoires supérieures. Lorsqu’il fait plus froid, cette réponse protectrice est moins active, ce qui augmente alors le risque d’infection.

Premier point de contact entre l’environnement extérieur et l’intérieur du corps, le nez est la porte d’entrée des virus respiratoires inhalés. En cas d’infection, les voies respiratoires supérieures élaborent un ensemble de réponses immunitaires innées. L’étude publiée dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology détaille la réponse immunitaire déclenchée après exposition de cellules nasales à un coronavirus unique et à deux rhinovirus responsables du rhume. Dans tous les cas, les cellules nasales détectent le virus et libèrent des milliards de vésicules extracellulaires (des petits sacs remplis de liquide) dans le mucus pour l’attaquer.

Un traitement médicamenteux comme un spray nasal pourrait par exemple être conçu pour augmenter le nombre de vésicules extracellulaires dans le nez. © oneblink1, Fotolia

Un traitement médicamenteux comme un spray nasal pourrait par exemple être conçu pour augmenter le nombre de vésicules extracellulaires dans le nez. © oneblink1, Fotolia

Température hivernale : près de 42 % de vésicules extracellulaires en moins
Les chercheurs ont ensuite testé l’influence de températures basses sur cette réponse. Après exposition de volontaires en bonne santé à des températures de 4,4 °C pendant 15 minutes, le nez se comportait en véritable caméléon, sa température intérieure chutant à 5 °C. Résultat : la quantité de vésicules extracellulaires sécrétées par les cellules nasales a diminué de près de 42 %, et les protéines antivirales de ces vésicules étaient également altérées.

« Comment pouvons-nous exploiter ce phénomène naturel et recréer un mécanisme défensif dans le nez et renforcer cette protection, en particulier pendant les mois les plus froids ? », se demandent les chercheurs, qui peuvent désormais imaginer des moyens thérapeutiques pour renforcer la réponse immunitaire innée du nez.

futura

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