Le suivi régulier par scanner à faible dose permettrait d’éviter 10.000 morts par an en France. Car les preuves scientifiques se multiplient de l’intérêt d’une intervention précoce dans des groupes à risque, c’est-à-dire chez les plus de 50 ans, fumeurs et ex-fumeurs. Explications.
scanner du poumon
Une répétition régulière de scanners du poumon chez les personnes à risque permet de mettre en évidence des nodules. Selon leur évolution et leur temps de doublement, on peut intervenir précocement si besoin.
Changement de cap pour le cancer du poumon. Très attendu et réclamé depuis plusieurs années par les spécialistes, son dépistage organisé à l’échelle nationale est enfin sur les rails, comme l’a précisé l’Institut national du cancer (Inca) lors d’un colloque à Paris début octobre. Car oui, il est possible d’éviter 10.000 morts par an en France, celles dues à une affection responsable de la première cause de décès par cancer.
Comment ? Par un dépistage régulier par scanner dit faible dose dans des groupes à risque, les plus de 50 ans fumeurs et ex-fumeurs. Il reste toutefois à préciser les modalités pratiques de sa mise en œuvre sur l’ensemble du territoire. Selon l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) rendu en 2022, il permettrait de sauver cinq vies pour 1000 personnes dépistées.
« La France est clairement en train de rattraper son retard, précise le Pr Sébastien Couraud, des Hospices civils de Lyon. Un groupe de travail est en cours de formation et la mise en place d’un dépistage organisé, comme pour le sein, l’utérus et le colon, devrait être effective en 2027. «
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