L’objectif du Sommet africain de l’alimentation, prévu en fin janvier 2023 à Dakar, est de mobiliser le soutien politique pour la transformation structurelle de l’agriculture du continent.Les effets du changement climatique et la guerre en Ukraine ont des conséquences dramatiques sur l’approvisionnement en produits alimentaires du monde, particulièrement en Afrique.
La famine est devenue une menace existentielle dans plusieurs de ses régions, comme en Somalie. Cependant, des experts et responsables d’organisations internationales en rapport avec l’agriculture estiment que l’éradication de la faim sur ce continent est une perspective réalisable dans une période de moins de sept ans. « Il est impardonnable qu’un continent disposant de 65 % des terres arables les plus fertiles au monde et d’abondantes ressources en eau, souffre encore d’insécurité alimentaire.
Ce sommet constitue un effort mondial essentiel pour aider l’Afrique, de manière systématique et proactive, à atteindre l’objectif Zéro Faim », a indiqué le président de la Banque africaine de développement (Bad), le Nigérian Akinwumi Adesina, prenant part le 9 décembre à Rome, en Italie, à une rencontre organisée en amont du Sommet africain de l’alimentation (Dakar 2), prévu du 25 au 27 janvier 2023 dans la capitale sénégalaise.
« Nous disposons des technologies, des plateformes et des ressources nécessaires pour faire évoluer le statu quo en dynamisant le secteur privé, en augmentant la production alimentaire pour des millions d’agriculteurs africains, en débloquant des financements pour les agriculteurs et les PME agricoles et en transformant les chaînes de valeur agricoles et alimentaires », a poursuivi M. Adesina devant le président du Fonds international de développement agricole (Fida), l’Espagnol Alvaro Lario, et le directeur-général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Chinois Qu Dongyu.
« Nous devons collaborer sur l’ensemble de la chaîne de valeur agricole de la production alimentaire, de la transformation alimentaire et de la commercialisation des denrées alimentaires, et ce de manière complémentaire, pragmatique et orientée résultats. Assurer la sécurité alimentaire est l’objectif ultime », a clamé ce dernier. Selon les organisateurs, des pactes fondés sur les performances avec les gouvernements africains, les partenaires au développement et le secteur privé, répondant à des objectifs clairs d’autosuffisance alimentaire, seront au cœur du Sommet africain de l’alimentation de Dakar 2.
Ce rendez-vous de janvier 2023 sera également axé sur l’élargissement de l’accès aux technologies et aux financements pour les petites et moyennes entreprises (PME) agricoles et les petits exploitants, sur l’accroissement de la productivité et sur le développement des semences, du stockage, de l’électricité, de la logistique et des infrastructures de transport.
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