En hausse de 40 milliards d’euros sur trois mois, elle s’est ainsi rapprochée des 3000 milliards d’euros.
L’envolée de la dette publique tricolore se poursuit. Au troisième trimestre 2022, celle-ci a de nouveau progressé de 40 milliards d’euros, atteignant 2956,8 milliards d’euros, selon une publication de l’Insee dévoilée ce vendredi. Peu à peu, elle se rapproche donc des 3000 milliards d’euros, jusqu’à frôler ce palier hautement symbolique. Le creusement des comptes publics se constate également en pourcentage : la dette a atteint 113,7% du PIB, en hausse, là encore, par rapport aux 113,3% du PIB constatés au second trimestre.
- Dans le détail, cette augmentation est due à la hausse de la dette de l’État, de l’ordre de 36 milliards d’euros, précisent les statisticiens nationaux. À l’inverse, la «contribution des administrations publiques locales à la dette publique» a diminué, de l’ordre de 6,2 milliards d’euros, les collectivités locales s’étant légèrement désendettées. De même, «la contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette publique» a progressé d’un milliard d’euros.
Si l’exécutif assure vouloir garder la situation sous contrôle, notamment en accroissant les recettes grâce à des réformes comme celle sur les retraites, certains sont plus prudents. La Banque de France a notamment récemment estimé, dans une évaluation sous la forme d’une fourchette, que l’endettement pourrait varier sensiblement dans les années à venir, selon l’évolution de la conjoncture et le maintien ou non des dispositifs protégeant le pouvoir d’achat, comme le bouclier tarifaire.
«On nous a répété pendant des années: ne vous inquiétez pas, nous pourrons toujours supporter la dette! Mais nous commençons à devoir compter les sous», s’est aussi alarmé dans nos colonnes l’économiste Jean Tirole, cette semaine.
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