Le sélectionneur marocain Walid Regragui a pris du recul sur la défaite face à la Croatie (1-2) en petite finale du Mondial, samedi, et veut désormais être champion d’Afrique dans un an.
Excellent dans la victoire, parfait dans la défaite. Walid Regragui, malgré l’échec de ses troupes lors du match pour la troisième place face à la Croatie (1-2), a, une nouvelle fois donné une excellente image de son pays lors de la conférence de presse d’après-match. Ses joueurs, au coup de sifflet final, ont eu du mal à maîtriser leurs nerfs et se sont jetés sur l’arbitre à qui ils reprochaient de leur avoir oublié deux penalties. Une fin de tournoi un peu médiocre alors que le Maroc a tant séduit pendant son mois à Doha. Pourtant, le succès des Croates, moins épuisés et plus techniques, n’est pas usurpé.
Mais Regragui, en quelques phrases, a tout remis dans le bon sens. « Se cacher derrière l’arbitrage, ce n’est pas marocain. Il ne faut surtout pas dire que l’arbitre nous a manqué de respect. Quand on perd, il y a forcément de la déception, mais ce qui va rester, c’est l’impact de notre tournoi sur le football africain. Franchement, félicitations à la Croatie qui mérite cette troisième place. »
« Dans quinze ou vingt ans, une équipe africaine gagnera la Coupe du monde »
Très rapidement, le sélectionneur marocain a replacé la discussion sur les fruits que récolterait plus tard son pays de cette campagne qatarie. « Si la France ou la Croatie nous ont battus, c’est parce qu’elles avaient plus l’expérience que nous du haut niveau. Là, on est en train de l’engranger et cela servira plus tard. On a juste été battus sur des détails. Ce qui veut dire que nous sommes tout proches. L’objectif reste de gagner la Coupe du monde. »
Pour Regragui, le temps où les sélections africaines se satisfaisaient de passer le premier tour est révolu. « Maintenant, il faut être tout le temps en huitièmes ou en quarts de finale minimum. On va passer de cinq équipes qualifiées à neuf en 2026. Cela va forcément aider. Et je le redis, dans quinze ou vingt ans, c’est certain, une équipe africaine gagnera la Coupe du monde. »
De ce Mondial, Walid Regragui dit ne retenir qu’une image. Qui s’est répétée quatre fois. « À chacune de nos victoires, on a vu le peuple marocain descendre dans la rue. Et sa Majesté (le roi Mohamed VI) est descendue avec eux. »
Invité à annoncer si ce Maroc cuvée 2022 était la meilleure équipe africaine de l’histoire, Regragui a souri. « C’est ce que j’ai dit à mes joueurs dans le vestiaire : Si vous voulez entrer dans l’Histoire, il faudra être champion d’Afrique dans un an. Là, on dira de vous que vous êtes la plus grande génération de l’histoire du continent. C’est quand même simple : si on veut devenir les rois du monde, commençons par devenir les rois chez nous. Désormais nous sommes favoris de la prochaine CAN (en janvier 2024 en Côte d’Ivoire). C’est beaucoup de pression mais c’est ce que nous voulions. »
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