La misokinésie, ou «la haine des mouvements», est un trouble assez méconnu. Pourtant, il toucherait une personne sur trois. Mais comment se manifeste-t-il ?
Si vous êtes stressé, anxieux ou même en colère lorsqu’une personne bouge sa jambe, ou tape son doigt sur la table, vous souffrez peut-être de misokinésie.
Mis en lumière par des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique (Canada), ce phénomène neuropsychique toucherait une personne sur trois.
La misokinésie se définit comme «la haine des mouvements», et plus précisément des gestes répétitifs, à ne pas confondre avec la misophonie, «la haine des sons», comme le bruit de mastication par exemple.
Pour évaluer ce trouble, les scientifiques ont analysé le comportement de 2.751 personnes, âgées de 17 à 66 ans. Et ils ont constaté que 38% des sondés ont déjà éprouvé des pensées négatives en voyant une personne s’agiter autour d’eux.
«Ils éprouvent des réactions telles que la colère, l’anxiété ou encore la frustration», a souligné Sumeet Jaswal, co-réalisatrice de l’étude, dans un communiqué, relayé par Femme Actuelle.
LES NEURONES MIROIRS EN CAUSE
Et cette réaction serait liée aux neurones «miroirs». «Ces neurones s’activent lorsque nous bougeons, mais aussi lorsque nous voyons les autres bouger». Les neurones miroirs sont notamment connus pour être à l’origine du bâillement quand nous voyons quelqu’un d’autre bâiller.
La spécialiste a souligné que la misokinésie est handicapante au quotidien car elle impacte considérablement «le plaisir et le bien-être dans les situations sociales, mais aussi au travail». Ce trouble peut diminuer la productivité et nuire à la capacité d’apprentissage.
D’autres études vont être menées «pour pouvoir examiner ce phénomène de plus près», a précisé Sumeet Jaswal, et savoir s’il y a ou pas «une composante génétique».
CNEWS