Dans un communiqué, la France « condamne le soutien » de Kigali à la rébellion du M23 et plaide notamment pour l’application du cessez-le-feu négocié fin novembre à Luanda.
« Nous condamnons le soutien que le Rwanda apporte au groupe M23 et nous demandons que les processus de Luanda et de Nairobi puissent être intégralement mis en œuvre », a déclaré lundi 19 décembre Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Selon les autorités congolaises, des experts de l’ONU et la diplomatie américaine, le M23 est soutenu par Kigali. Mais le président rwandais, Paul Kagame, a plusieurs fois rejeté ces accusations et démenti tout lien avec les actions du groupe. « Le problème n’a pas été créé par le Rwanda, et n’est pas le problème du Rwanda, a-t-il encore déclaré mercredi dernier. C’est le problème du Congo. »
Jeudi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait, lui, appelé le Rwanda à « user de son influence » sur le mouvement rebelle et dit soutenir « pleinement » l’accord de Luanda afin de trouver une issue au conflit dans l’est de la RDC.
Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), qui a repris les armes en fin d’année dernière, a conquis de larges portions d’un territoire du nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu en RDC.
Au moins 131 civils, dont 17 femmes et 12 enfants, ont été exécutés par balle ou à l’arme blanche fin novembre dans deux villages de l’est de la RDC, selon une enquête de l’ONU. Rendue publique la semaine dernière, elle accuse directement la rébellion du M23.
AFP