L’opérateur du réseau électrique et gazier danois a rebaissé jeudi son niveau de vigilance, qui avait été relevé considérablement après le spectaculaire sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 au large des côtes danoises fin septembre.
Le niveau de vigilance est désormais ramené à « vert », son deuxième niveau le plus faible, après avoir déjà été baissé d’un cran, d' »orange » à « jaune » fin octobre, a annoncé Energinet dans un communiqué.
C’est l’Autorité danoise de l’énergie qui lui a demandé de diminuer la vigilance d’un cran après « une analyse du niveau de menace », explique l’entreprise publique.
Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz avaient été détectées au large de l’île danoise de Bornholm et des côtes du sud de la Suède sur les gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, après que des sismographes avaient enregistré deux importantes explosions sous-marines suspectes.
Les fuites étaient toutes dans les eaux internationales, mais deux dans la zone économique exclusive danoise et deux dans la ZEE suédoise.
Les enquêtes des autorités du Danemark et de Suède ont confirmé un sabotage et les experts s’accordent à dire que seul un Etat a les moyens de mener une telle opération.
Mais les investigations n’ont pas permis de désigner un responsable.
Moscou a accusé Londres début novembre d’avoir « été dirigée et coordonnée par des spécialistes militaires britanniques », une accusation visant à « détourner » les suspicions contre la Russie, selon Downing Street.
Le chef de la diplomatie russe Sergei Lavrov a accusé mercredi les Européens de ne pas mener d’enquêtes dignes de ce nom sur les explosions.
Hors service au moment des faits, les deux gazoducs – symboles de la dépendance allemande au gaz russe – contenaient toutefois d’importantes quantités de méthane, qui se sont échappées pendant plusieurs semaines provoquant des bouillonnements impressionnants.
Le chancelier allemand Olaf Scholz et son homologue norvégien Jonas Gahr Store ont annoncé fin novembre avoir lancé au sein de l’Otan une initiative afin de mieux protéger les infrastructures maritimes.
AFP