RDC : nouveaux combats entre le M23 et une milice d’autodéfense

Des combats opposaient jeudi les rebelles du M23 aux membres d’une milice d’autodéfense communautaire dans la région troublée de Rutshuru dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après quelques jours d’accalmie, selon des sources concordantes.

Des combats opposaient jeudi les rebelles du M23 aux membres d’une milice d’autodéfense communautaire dans la région troublée de Rutshuru dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après quelques jours d’accalmie, selon des sources concordantes.

Ces affrontements sont signalés dans les localités de Ruhanga et Kihonga, dans le territoire de Rutshuru. « Nous sommes en plein combats », a déclaré à l’AFP un commandant du groupe armé APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain).

« Il y a des combats », a confirmé le colonel autoproclamé Héritier Ndangendange, porte-parole de APCLS.

« Des combats continuent même à l’instant, vers Ruhanga et Kazuba dans les pâturages (…) Le M23 a passé la nuit à Ruhanga. Ils (les rebelles) ont fait une avancée », a indiqué à l’AFP un habitant de Bwiza, joint au téléphone depuis Goma, capitale du Nord-Kivu.

Des affrontements similaires avaient eu lieu le 16 décembre : ils opposaient les M23 aux milices pro-Hutu Nyatura et APCLS, qui dit défendre les intérêts de la communauté Hunde.

Plus au nord, à Kitshanga, à une dizaine de kilomètres, la situation était calme, selon Toby Kahunga, président de la société civile locale, qui a affirmé avoir assisté à une patrouille des Forces armées congolaises (FARDC) et de la police.

Le M23, groupe armé majoritairement tutsi vaincu en 2013, a repris les armes en novembre 2021 après plusieurs années de sommeil. Depuis, il s’est emparé des larges portions du territoire de Rutshuru.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement le M23 et de combattre à ses côtés. Les relations entre les deux voisins se sont considérablement dégradées ces derniers mois. Des experts de l’ONU ont confirmé ce soutien, démenti par Kigali, mais publiquement dénoncé par Washington, Bruxelles et Paris.

Parmi les différentes initiatives diplomatiques lancées pour tenter de résoudre la crise dans l’est de la RDC, un sommet organisé il y a un mois à Luanda avait décidé d’un cessez-le-feu le 25 novembre au soir, suivi deux jours plus tard d’un retrait du M23 des zones conquises.

Faute de quoi, la force régionale est-africaine en cours de déploiement dans le Nord-Kivu interviendrait pour déloger les rebelles. Mais jusqu’à présent, le M23 a gardé ses positions, tout en élargissant par endroit la zone sous son contrôle.

euronews

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