Jugée dans un centre pénitentiaire de la capitale Naypyidaw, où elle a été placée à l’isolement, la célèbre opposante âgée de 77 ans doit passer un total de 33 années derrière les barreaux, au terme de la procédure de 18 mois qualifiée de politique par les défenseurs des droits humains.
Un tribunal militaire de la capitale Naypyidaw, qui siège exceptionnellement dans le centre pénitentiaire où Aung San Suu Kyi a été placée à l’isolement, a reconnu ce vendredi 30 décembre l’ancienne dirigeante coupable des cinq derniers chefs d’accusation de corruption qui la visaient. Selon une source judiciaire de l’AFP, elle est apparue au tribunal en « bonne santé ».
Dans une affaire de location d’hélicoptère pour un ministre, elle était accusée de ne pas avoir respecté les règles et d’avoir causé « une perte pour l’État ». Depuis le coup d’État du 1er février 2021 en Birmanie, l’ex-dirigeante est prisonnière de la junte, qui l’a accusée d’une multitude d’infractions. Corruption, fraude électorale, violation de secrets d’État et des restrictions anti-Covid… La lauréate du prix Nobel de la paix en 1991 a déjà été condamnée à 26 ans de prison, pour quatorze charges différentes.
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