Sixième Etat américain à autoriser le compostage humain, New York s’inscrit dans une tendance éco-responsable plutôt étonnante.
Transformer un être disparu en compost, c’est la nouvelle tendance écoresponsable légalisée cette semaine par l’État de New York aux États-Unis. La méthode, déjà répandue dans cinq autres états vient d’être autorisée, rapporte le journal britannique The Guardian. La gouverneure Kathy Hochul, a dû trancher autour d’une question délicate éthiquement, qui opposait l’Église catholique et les défenseurs de la “terramation”.
Plus écoresponsable
Populaire depuis quelques années dans le pays de l’Oncle Sam, la réduction organique naturelle, plus communément compostage humain ou terramation fait de plus en plus d’adeptes. Porté par le collectif Order of the Good Death, ce processus d’inhumation alternatif permet non seulement de transformer le corps d’un défunt en arbre ou en végétation, mais surtout de réduire drastiquement l’empreinte écologique liée à la fin de vie. La crémation, choisie par 40% des Français représente près de 3% de leurs émissions annuelles, contre 11 % pour l’inhumation, estime l’Association Française d’Information Funéraire (AFif).
Plus écoresponsable, la terramation doit cependant se plier à des règles strictes. De plus, et comme on pouvait s’en douter, le corps ne doit pas simplement être jeté dans la nature, mais confié à des sociétés de pompes funèbres spécialisées. Placé dans un conteneur en métal fermé et recouvert de produits organiques (copeaux de bois, paille, luzerne), le défunt va finalement se décomposer naturellement, avant d’être rendu à la famille sous forme de terre cultivable et riche en nutriments.
Autorisé pour la première fois en 2019 dans l’État de Washington, le recours au compostage humain a finalement été légalisé dans le Colorado et l’Oregon en 2021, puis dans le Vermont et la Californie cette année. En France, la pratique reste interdite, mais revêt pourtant beaucoup d’avantages : en plus d’être meilleure pour l’environnement, elle est aussi beaucoup moins chère à mettre en place, et contribue au désencombrement des cimetières.
The Guardian