Ce gène est impliqué dans notre goût pour les aliments trop gras et trop sucrés

Les aliments gras et sucrés ont tendance à être addictifs et parfois, il est difficile de s’arrêter. Cette envie irrésistible d’en abuser est, selon des chercheurs japonais, due à l’activité d’un gène présent dans les neurones. L’étude de son fonctionnement pourrait permettre de mieux comprendre les origines génétiques de l’obésité.

Consommer en trop grandes quantités, les aliments caloriques, trop gras et trop sucrés, peuvent favoriser l’obésité. Mais d’où vient cette envie irrésistible de finir le paquet de chips quand on l’ouvre ? Des chercheurs japonais de l’Osaka Metropolitan University se sont intéressés à nos gènes, notamment CRTC1 connu pour être associé à l’obésité chez les humains. Est-il responsable de notre attrait pour ces aliments ?

L'obésité peut être provoquée par une trop grande consommation d'aliments riches en graisses et en sucres, mais ce n'est pas l'unique facteur à l'origine de cette maladie. © Vadym, Adobe Stock

L’OBÉSITÉ PEUT ÊTRE PROVOQUÉE PAR UNE TROP GRANDE CONSOMMATION D’ALIMENTS RICHES EN GRAISSES ET EN SUCRES, MAIS CE N’EST PAS L’UNIQUE FACTEUR À L’ORIGINE DE CETTE MALADIE.

Un gène qui contrôle la gourmandise

Chez les souris, l’absence de CRTC1 rend les rongeurs obèses. Les scientifiques pensent donc que ce gène, exprimé par les neurones dans le cerveau, permet d’empêcher l’apparition de l’obésité. Reste à savoir par quels mécanismes. Pour comprendre, les scientifiques japonais ont étudié une population de neurones dite MC4R — cette dernière exprime le gène MC4R, un autre déterminant génétique de l’obésité — grâce à des souris génétiquement modifiées qui expriment normalement le gène CRTC1, sauf dans la population de neurones MC4R où il est réprimé.

« Cette étude a révélé le rôle du gène CRTC1 dans le cerveau et une partie du mécanisme qui nous empêche de trop manger des aliments caloriques, gras et sucrés. Nous espérons que cela permettra de mieux comprendre les raisons qui poussent les gens à manger en trop grande quantité », explique le professeur Shigenobu Mastumura, premier auteur de cette étude parue dans The Faseb Journal. L’hyperphagie n’est que l’une des facettes de l’obésité ; cette maladie complexe a des origines multiples, aussi bien psychiques que génétiques ou hormonales. Ces résultats sont un premier pas pour comprendre ce phénomène chez les humains et son rôle dans l’apparition de l’obésité

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