Un homme de 39 ans abattu par balles dans un quartier sensible de Nîmes

Un homme de 39 ans connu de la justice pour trafic de stupéfiants a été tué à Nîmes, dans un quartier sensible, mercredi soir.

Un homme de 39 ans a été tué par balles mercredi soir dans un quartier sensible de Nîmes connu pour abriter des points de vente de stupéfiants et déjà théâtre de règlements de compte. La procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a confirmé ce décès ce jeudi, précisant que l’homme était « connu de la justice pour des condamnations pour atteintes aux biens et aux personnes et trafic de stupéfiants ».

« J’ai entendu des coups de feu vers 22h45. J’ai regardé par la fenêtre et j’ai vu un mec à terre », a expliqué un habitant de ce quartier de Pissevin, après avoir requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. L’homme était décédé à l’arrivée des secours et des policiers quelques minutes plus tard, selon une source proche de l’enquête. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nîmes.

Selon l’ancien procureur de Nîmes, Eric Maurel, une vingtaine de règlements de compte liés au narcobanditisme avaient endeuillé la ville de Nîmes en 2020 et 2021, faisant respectivement huit morts et trois morts ces deux années, dont un adolescent de 17 ans.

La plupart de ces assassinats ont eu lieu dans les quartiers de Pissevin, du Chemin Bas et du Mas de Mingue, trois quartiers périphériques de Nîmes constitués de barres d’immeubles et de tours.

Créés dans les années 1960 pour loger des populations issues de l’exode rural, des rapatriés d’Afrique du Nord puis des travailleurs immigrés, ces quartiers partagent des indicateurs socio-économiques alarmants avec un taux de pauvreté s’élevant jusqu’à 70% et un chômage massif.

ladepeche

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