Bernard Laporte tiendra son dernier bureau fédéral ce vendredi 6 janvier. Condamné le 13 décembre à deux ans de prison avec sursis et à l’interdiction d’exercer son activité de président pour corruption, l’ancien manager de Toulon est toujours Président de la Fédération française de rugby car il a fait appel de cette décision – sa condamnation n’est donc pas immédiatement exécutoire.
S’il refuse de démissionner de son poste de président de la FFR, Bernard Laporte a accepté, sous la pression conjointe de la ministre des Sports, de la Ligue nationale de rugby (LNR) et du comité d’éthique de la FFR, de se mettre en retrait derrière un président délégué jusqu’à la décision pénale définitive.
Une première étape ce vendredi
C’est donc ce vendredi qu’un président délégué sera désigné par le bureau fédéral de la FFR, parmi ses vice-présidents. À la veille de la réunion, deux candidats sont favoris : Serge Simon, premier vice-président de la FFR, et Patrick Buisson, le vice-président en charge du rugby amateur.
C’est d’ailleurs Bernard Laporte lui-même qui proposera le nom du président délégué. Concrètement vendredi matin, le bureau fédéral nommera un président intérimaire., toutefois cette nomination ne sera effective que si elle est validée par les clubs du rugby français.
Une élection qui pourrait durer
Du 23 au 27 janvier, les 1941 entités seront appelées sous la forme d’un référendum, par un système de vote électronique, à voter « pour » ou « contre » ce président délégué, nommé quelques semaines plus tôt. À noter que le système de vote est encore aujourd’hui flou et devrait être clarifié la semaine prochaine, selon Midi Olympique.
Si la personne désignée venait à être rejetée lors de cette consultation, « je soumettrai une nouvelle proposition à une nouvelle consultation, jusqu’au moment où les clubs légitimeront à la majorité ce président(e) délégué(e) », expliquait Bernard Laporte dans un courrier adressé à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et aux membres des comités d’éthique et de déontologie de la FFR. Une élection qui pourrait donc durer. Le groupe d’opposition Ovale Ensemble et son chef de file Florian Grill ont déjà annoncé qu’ils appelaient à voter « non » lors du référendum.
En revanche si le nom est validé à la majorité par les clubs français, la personne sera nommée président délégué et « interviendra alors en lieu et place du Président jusqu’à la décision pénale définitive », indiquait la FFR dans un communiqué.
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