Le chef d’état-major algérien Saïd Chengriha est attendu « à la fin du mois de janvier » à Paris, où il rencontrera son homologue Thierry Burkhard pour préparer la visite du président algérien prévue en mai, a indiqué mercredi à l’AFP une source militaire.
Le chef d’état-major algérien Saïd Chengriha est attendu « à la fin du mois de janvier » à Paris, où il rencontrera son homologue Thierry Burkhard pour préparer la visite du président algérien prévue en mai, a indiqué mercredi à l’AFP une source militaire.
Cette rencontre est hautement symbolique alors qu’aucun patron de l’armée algérienne ne s’est rendu en France en visite officielle depuis près de 17 ans. La dernière visite d’un chef d’état-major algérien en France remonte en effet à Gaïd Saleh en mai 2006.
M. Burkhard avait rencontré son homologue algérien les 25 et 26 août 2022 lors du voyage du président français Emmanuel Macron en Algérie. Les généraux avaient alors évoqué la situation sécuritaire au Sahel et abordé le renforcement de la coopération entre les armées algérienne et française.
Outre la visite d’Etat du président algérien, les deux chefs d’état-major devraient une nouvelle fois discuter fin janvier de la situation au Sahel.
Parallèlement à cette rencontre, la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères Anne-Marie Descôtes se rendra en Algérie le 25 janvier « à l’invitation de son homologue algérien, Amar Belani », a indiqué mercredi le Quai d’Orsay à l’AFP.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue français ont convenu dimanche, lors d’un entretien téléphonique, d’une visite à Paris en mai. Le chef d’Etat français espère poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation entre les deux pays.
Le voyage d’Emmanuel Macron à Alger en août avait permis de remettre la relation bilatérale sur les rails, après une crise liée à des propos qu’il avait tenus en octobre 2021.
La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) et la sanglante guerre de libération (1954-1962) avaient en effet provoqué une grave brouille entre les deux pays à l’automne 2021, avant que M. Macron ne fasse amende honorable.
Fin décembre, M. Tebboune avait salué la nouvelle « relation de confiance » entre la France et l’Algérie, et annoncé une visite d’Etat en France en 2023, dans un entretien au quotidien français Le Figaro.
Parmi les autres dossiers qui empoisonnaient la relation bilatérale, la réduction de moitié à l’automne 2021 de l’octroi des visas à l’Algérie, Paris reprochant à Alger de ne pas réadmettre ses ressortissants expulsés de France. Le gouvernement français avait finalement annoncé mi-décembre un retour à la normale pour les ressortissants algériens.
EURONEWS