La société Vinci Autoroutes annonce lundi 30 janvier faire un geste «au bénéfice des déplacements domicile-travail» des automobilistes en «bloquant» le prix de la majorité des trajets courts sur ses réseaux, alors que les tarifs des péages autoroutiers doivent augmenter de près de 5% au 1er février. Revalorisés tous les ans, les tarifs des péages des principaux réseaux autoroutiers doivent progresser de 4,75% en moyenne le 1er février, après +2% l’an dernier et +0,44% en 2021.
Cette hausse intègre au minimum 70% de l’inflation (hors tabac) sur douze mois jusqu’en octobre, et d’éventuelles augmentations en fonction des travaux prévus par les concessionnaires. Plusieurs sociétés d’autoroutes ont accompagné cette évolution tarifaire de mesures commerciales.
À son tour Vinci Autoroutes, dont les prix des péages doivent augmenter de 4,68% en moyenne à compter du 1er février, fait un geste en annonçant «bloquer sur l’ensemble de son réseau, les tarifs de péage de 70% des trajets de moins de 30 km», dans un communiqué. La «moitié des trajets de moins de 50 km» et les itinéraires de contournement de 35 agglomérations desservies par son réseau bénéficieront également de cette mesure, précise l’entreprise.
Réduction sur les recharges électriques à partir de mai
En outre, les abonnés au télépéage «Ulys 30» verront leur réduction sur le trajet régulier de leur choix passer de 30 à 40% pendant un an. Pour en bénéficier sur «l’un des trois principaux réseaux de Vinci Autoroutes, ASF, Cofiroute et Escota», les usagers intéressés devront s’abonner à l’offre Ulys sur le site internet. Et à compter du 1er mai, une réduction de 10% sur les recharges électriques de 60.000 bornes sera accordée.
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a affirmé dimanche matin sur RTL avoir «passé des semaines à négocier avec les sociétés d’autoroutes des ristournes pour les abonnés», jugeant que «demander un effort à la route» dans «une période de transition écologique» n’était «pas choquant».
L’année 2021 a été marquée par un rebond du trafic sur les autoroutes françaises et une nette augmentation du bénéfice des sociétés concessionnaires (principalement Vinci, Eiffage et Sanef), qui a atteint 3,9 milliards d’euros, selon l’Autorité de régulation des transports (ART) dépassant celui de 2019 d’environ 11%. L’ART publie les données avec un an de décalage et celles de 2022 ne sont donc pas disponibles.
lefigaro