La blogueuse iranienne Astiaj Haghighi et son compagnon Amir-Mohammad Ahmadi ont été condamnés, dimanche, à 10 ans et demi d’emprisonnement pour avoir dansé sur la place de la Liberté à Téhéran, en Iran.
Des amoureux qui dansent. Heureux. Cette scène, à la fois tendre et banale, immortalisée dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux en octobre dernier, n’a pas été du goût des autorités iraniennes. Astiaj Haghighi et son compagnon Amir Ahmadi, tous deux influenceurs, ont été condamnés, dimanche 29 janvier, à 10 ans et demi de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran, en Iran.
Condamnés chacun à dix ans et demi de prison pour cette danse. #Iran #MahsaAmini pic.twitter.com/8lgysCbirc
— Farid Vahid (@FaridVahiid) January 30, 2023
Le couple s’est vu également interdire de mener des activités en ligne et de quitter l’Iran pendant deux ans lorsqu’ils auront purgé leur peine de prison.
Âgés de 21 et 22 ans, ils ont été reconnus coupable d’avoir « encouragé la corruption, le rassemblement et la collusion dans le but de perturber la sécurité nationale et de diffuser de la propagande » contre la République islamique.
Ten and a half years in prison for "dancing"!
Bloggers #AstiajHaghighi and her fiancé #AmirMohammadAhmadi have been arrested in their house by ununiformed agents and sent to ward 209 which belongs to Iran's Ministry of Intelligence. Astiaj and Amir are 21 and 22 years old… https://t.co/6Y0okSS7yG
— توانا Tavaana (@Tavaana) January 30, 2023
Ten and a half years in prison for « dancing »!
La vidéo avait été filmée place de la Liberté, à Téhéran, à l’automne dernier. Si elle devient virale aujourd’hui, elle a pourtant été postée initialement en octobre 2022.
Selon les médias iraniens, Astiaj Haghighi et Amir Ahmadi ont été interpellés le 1er novembre. Face aux pressions des autorités, les familles ont gardé le silence.
Depuis la mort de Mahsa Amini, interpellée le 16 septembre dernier à Téhéran pour un voile « mal porté », les arrestations se multiplient en Iran. En quatre mois de manifestations, 14 000 Iraniens ont été interpellés, selon l’ONU.
L’ONG norvégienne Iran Human Rights estime qu’au moins 481 personnes ont été tuées et au moins 109 risquent d’être exécutées en lien avec le mouvement populaire de contestation. Quatre ont déjà été pendues.
france24
