Le député LFI dénonce la « brutalité » de la réforme des retraites et s’y oppose avec un nouvel élément de langage en réclamant plus de « douceur ».
« Il faut de la tendresse pour notre pays. » Le député insoumis François Ruffin juge la réforme du gouvernement sur les retraites « brutale ». Alors depuis la présentation du projet de loi, il utilise un nouvel élément de langage : « la tendresse et la douceur ».
Pour le député de la Somme, cette réforme est présentée dans un contexte difficile pour les Français, qui sont « exaspérés, usés et fatigués » par les événements des dernières années. « Il faut de la tendresse pour des gens qui ont traversé (…) trois ans de crise Covid, de guerre en Ukraine, qui se demandent s’ils vont pouvoir payer leur facture », a-t-il énuméré le 22 janvier sur France 3.
« Un comportement irresponsable »
Un argumentaire qu’il a repris ce lundi 30 janvier lors des premiers échanges sur le texte de la réforme en commission des affaires sociales. « Quand on fait ça contre tous les syndicats de France, contre 7 Français sur 10, contre 8 salariés sur 10, même contre les patrons, vous vous radicalisez, » a-t-il considéré, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Élisabeth Borne avait affirmé la veille que le recul de l’âge à 64 ans n’était plus négociable. Des propos qui ont indigné l’opposition, qui reproche à l’exécutif de ne pas écouter les Français.
François Ruffin considère ainsi que cette réforme est « une double peine » dans une période où le pays aurait besoin d’être « récompensé ». « C’est un comportement irresponsable » a-t-il encore affirmé ce mardi sur RTL. « Les Français ont besoin qu’on les réconcilie avec quelque chose qui soit moins autoritaire » a-t-il conclu. Avec douceur et tendresse donc.
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