Après avoir eu recours aux services du petit fils de Nelson Mandela pour évoquer la question du Sahara, lors de la cérémonie d’ouverture du CHAN, l’Algérie a confié la même mission à la sénatrice colombienne, Gloria Florez, à l’occasion d’une session de l’Union des parlements des pays islamiques, organisée à Alger.
Le pouvoir algérien est décidé à inscrire la question du Sahara sur l’agenda de toutes les réunions internationales qu’accueille le pays. L’Algérie a confié, cette fois, à la sénatrice colombienne et présidente du Parlement andin, Gloria Florez, la mission d’appeler à «mettre fin à l’occupation du Sahara occidental». Une déclaration faite à l’occasion d’une session de l’Union des parlements des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI).
Elle a souligné, dans son intervention, que des Etats d’Amérique du sud reconnaissent la «République arabe sahraouie démocratique (RASD) et appuient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Des propos immédiatement condamnés par la délégation marocaine, composée de députés et conseillers parlementaires, qui participe à l’événement.
Sur les traces du petit fils de Nelson Mandela
«Son statut d’invitée par le pays hôte ne lui autorise pas d’aborder des sujets qui n’entrent pas dans les prérogatives de l’organisation (UPCI) ou d’exposer des questions divergentes au risque de porter préjudice à l’esprit d’unanimité qui marque notre action islamique commune», s’est indigné le président de la délégation parlementaire marocaine, Mohamed Ouzzine, dans une lettre de protestation adressée au secrétaire général de l’UPCI. «Ces dépassements constituent une flagrante violation des objectifs de notre Union et de ses principes fondateurs», a-t-il précisé.
Les déclarations de la sénatrice colombienne, Gloria Florez, ne sont pas sans rappeler celles prononcées par le petit fils de Nelson Mandela, lors de la cérémonie d’ouverture de la 7e édition du CHAN, du 13 janvier à Alger. «Il faut que nous combattions pour libérer le Sahara occidental de l’oppression», a-t-il lancé dans une allocution totalement hors-jeu des objectifs de la compétition sportive organisée par la Confédération africaine de football (CAF) en Algérie.
La sénatrice colombienne est connue pour ses prises de position en faveur du Polisario. Elle avait déjà apposé, en juillet dernier, sa signature à une pétition réclamant du président du Chili, Gabriel Boric, la reconnaissance de la «RASD». Gloria Florez a rencontré, en août à Bogota, le président de la Chambre des représentants en Algérie, Brahim Boughali, venu assister à la cérémonie d’investiture du président colombien, Gustavo Petro.
Après sa visite en Algérie et son intervention controversée à la séance d’ouverture de la session de l’Union des parlements des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), la sénatrice colombienne compte effectuer un déplacement dans les camps de Tindouf pour mener des entretiens avec des membres de la direction du Polisario.
yabiladi