Disparue le 25 janvier, Sihem n’a plus donné de nouvelle à ses proches. Après la garde à vue de deux suspects, les enquêteurs étudient la piste d’un enlèvement sous fond de rançon, comme l’ont révélé nos confrères du Parisien ce mercredi 1er février.
Les policiers seraient-ils sur le point d’élucider la mystérieuse disparition de Sihem dans le Gard ? Depuis le 25 janvier dernier, la jeune femme de 18 ans n’a donné aucun signe de vie à ses proches. Inquiet de ne pas avoir de ses nouvelles, son père Rabah s’est rendu au commissariat d’Alès. Depuis, la section de recherche de la gendarmerie de Nîmes et la brigade cynophile ont ouvert une enquête pour “enlèvement et séquestration”. Les enquêteurs ont estimé avoir des éléments suffisants « pour penser que Sihem n’a pas disparu de son plein gré », a souligné l’avocate de la famille Me Sara Benlefki. En effet, les gendarmes privilégient la piste de l’enlèvement. Bien qu’il soit placé en garde à vue depuis son audition, Mahfoud H n’est pas considéré comme « le kidnappeur principal de Sihem » par les enquêteurs, comme l’ont révélé nos confrères du Parisien ce mercredi 1er février.
« Ils s’interrogent sur un possible scénario criminel qui aurait ‘dépassé’ le délinquant et qui impliquerait d’autres personnes, sur fond de transactions. », ont-ils porté à la connaissance de leurs lecteurs. Une piste qui a été énoncée dans la journée par la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué. « Des éléments pouvaient laisser penser à une disparition en lien avec des faits visant à obtenir des fonds », a-t-elle résumé. Une « libération » de la jeune fille avant minuit mercredi soir serait « susceptible de disqualifier les faits criminels de séquestration en faits de nature délictuelle, moins sévèrement punis », a insisté la procureure dans ce texte. À la fin de ce communiqué, Cécile Gensac a assuré que la « priorité reste la recherche de la personne disparue » et a demandé à « toute personne détenant des informations, même minimes, permettant de retrouver Sihem » de contacter la gendarmerie.
Disparition de Sihem : le principal suspect nie les faits
Placé en garde à vue depuis le mardi 31 janvier, Mahfoud H a catégoriquement nié être lié à sa disparition, comme l’ont révélé nos confrères du Parisien. Au cours de son audition, celui que l’on « décrit comme un caïd dans le Gard » a affirmé ne pas avoir vu Sihem « depuis plusieurs jours ». Dès la disparition de la jeune femme de 18 ans, les enquêteurs se sont très vite intéressés au cas de Mahfoud H, déjà bien connu des services de police.
Et pour cause, ce dernier et Sihem « entretenaient une relation amicale ambiguë ». « Ils sont cousins par alliance. Mais l’adolescente se serait éprise de ce garçon âgé de vingt ans de plus qu’elle, au point de sortir le soir régulièrement avec lui. », a révélé Le Parisien. Dès lors, certaines rumeurs ont prétendu « que la victime aurait pu monter à bord du véhicule de son ami. » Des accusations qu’a nié le principal suspect. Pour l’heure, Mahfoud H est toujours en garde à vue et n’a livré « aucun élément » permettant de lever le voile sur la disparition soudaine de Sihem.
GALA