Québec doit être plus «transparent» au sujet du privé en santé, dit Duhaime

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a demandé mercredi au gouvernement québécois de cesser de prendre des décisions « derrière des portes closes » et de tenir une consultation publique sur la place du privé en santé.

« Évidemment, ma crainte, ce n’est pas qu’il y ait plus de privé en santé. Ma crainte, c’est que ça se fasse un peu n’importe comment », a précisé M. Duhaime en point de presse à Québec. Cette question doit être débattue sur la place publique, et « il est temps de faire preuve de davantage de transparence et d’écoute », a affirmé le chef conservateur.

Plusieurs annonces ont été faites à propos du privé en santé ces derniers temps, a-t-il poursuivi. Le député caquiste Youri Chassin a notamment été nommé adjoint parlementaire du ministre de la Santé, l’automne dernier, afin de veiller à la réalisation de deux mini-hôpitaux privés à Québec et Montréal.

À la mi-janvier, M. Duhaime s’était pourtant réjoui de sa rencontre avec le premier ministre François Legault. Ce dernier lui avait dit vouloir construire « rapidement » ces deux établissements qui seront gérés par le privé. Les soins y seront toutefois remboursés par la Régie de l’assurance maladie du Québec.

Mercredi, le chef du PCQ a toutefois changé de ton. « On a l’impression que les décisions sont prises derrière des portes closes. M. Legault nous a dit qu’il voulait que ça aille très rapidement [pour les mini-hôpitaux], sans vouloir donner d’informations sur la nature exacte de ce qui est en train de se produire. »

Assurer l’acceptabilité sociale
M. Duhaime estime qu’une consultation publique est nécessaire pour assurer l’acceptabilité sociale de projets semblables. « Je pense que ce serait important que tout le monde puisse en discuter, parce que les opposants au privé en santé risquent d’avoir une levée de boucliers si jamais c’est fait de façon non transparente. »

La discussion publique réclamée par le chef conservateur pourrait prendre diverses formes, a-t-il dit. « Elle prendra la forme que le gouvernement voudra bien. »

Chose certaine, une telle consultation doit avoir lieu, selon lui. « On est rendu là, a-t-il souligné. Le système de santé est à bout de souffle. »

De son côté, le cabinet du ministre de la santé, Christian Dubé, affirme avoir toujours eu une position claire et transparente quant à la place du secteur privé dans le système de santé. « On veut faire une place au privé pour offrir un appui au réseau public, mais en nous assurant que les soins et services restent gratuits, accessibles et universels » , a écrit Antoine de la Durantaye, l’attaché de presse de M. Dubé.

DEVOIR

You may like