« Il faut amplifier » la mobilisation contre la réforme des retraites lors de la journée d’action du 7 février, a jugé jeudi soir le leader de la CFDT Laurent Berger, qui a regretté l’absence d’« empathie » exprimée par la Première ministre Élisabeth Borne sur France 2.
Réagissant à chaud après un entretien au cours de laquelle la Première ministre est revenue sur les mesures de la réforme, Laurent Berger a regretté qu’on n’ait « pas entendu parler de travail ». Or, « c’est de travail dont il aurait fallu parler ce soir pour montrer un minimum d’empathie », a-t-il regretté, ajoutant : « On a l’impression qu’il n’y a pas en ce moment un mouvement social dans ce pays ».
« Les gens ont envie qu’on parle ce soir de leur travail, de la prise en compte de ce qu’ils expriment », a-t-il insisté, rappelant les deux journées d’action du 19 et du 31 janvier, cette dernière date ayant suscité la « plus grande » mobilisation « depuis 30 ans ».
Réforme « injuste et brutale » pour FO
Lors de la prochaine journée décidée par l’intersyndicale, mardi 7 février, « il faut continuer la mobilisation » des 19 et 31 janvier et « il faut l’amplifier », a insisté le leader syndical. Quant à la journée suivante, le samedi 11, elle offrira « la possibilité de venir manifester, y compris pour les travailleuses, les travailleurs qui ne viennent pas forcément en semaine, y compris en famille », pour « montrer qu’il y a un vrai mécontentement et une vraie mobilisation », a-t-il poursuivi.
Il a salué l’annonce par Mme Borne que des sanctions financières pourraient être appliquées aux entreprises qui n’agiront pas en faveur de l’emploi des seniors. « Je lui donne le point », a-t-il dit. Mais c’est le report de l’âge légal à 64 ans qui fait que « cette réforme est injuste », a-t-il insisté.
« À quel moment le gouvernement, Mme Borne, va entendre cet appel du monde du travail (disant) cette réforme on n’en veut pas ? », s’est-il interrogé.
La réforme est « injuste et brutale », a renchéri le dirigeant de FO, Frédéric Souillot, lui aussi interrogé dans le cadre du débat qui a suivi l’intervention de la Première ministre.
AFP