Il donnait du fil à retordre aux enquêteurs depuis plus de trois ans, après
C’est finalement lui qui a poussé la porte du commissariat d’Élancourt (Yvelines) en début de semaine accompagné de son avocat, a-t-on appris ce jeudi. Cet habitant de Trappes âgé de 23 ans faisait l’objet d’un mandat de recherches depuis le 2 octobre 2019. Ce jour-là, alors qu’il participait au tournage d’un clip de rap dans le quartier des Merisiers, vidéo pour laquelle il circulait au guidon de sa moto-cross. Les policiers de la brigade spécialisée de terrain de Trappes qui passaient par là avaient tenté de procéder à un contrôle.
Mais il avait refusé de s’arrêter et avait percuté accidentellement un agent, lequel s’était vu attribuer 31 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Sur le point d’être interpellé, le jeune Trappiste avait également porté un coup au nez d’un second fonctionnaire de police, lui valant 5 jours d’ITT. Il était ensuite parvenu à s’échapper, profitant de l’attroupement hostile aux forces de l’ordre qui s’était constitué autour d’eux. Nouveau refus d’obtempérer en 2020 Le lendemain, une opération avait été menée à son domicile pour procéder à son interpellation, mais le mis en cause était déjà en cavale.
Ce dernier était par ailleurs bien connu des services de police locaux pour d’autres faits. Les investigations menées sur la circonscription d’Élancourt étaient restées vaines pour le retrouver. Environ un an plus tard, le 7 septembre 2020, il avait toutefois été repéré au volant d’un véhicule sur la commune de Trappes par des policiers en patrouille. Une nouvelle fois, il avait refusé d’obtempérer et avait réussi à semer les forces de l’ordre en prenant tous les risques en voiture, puis à pied. 6 000 euros d’impayés auprès du Trésor public Depuis, il n’avait plus été vu dans le quartier…
Jusqu’à ce mardi 31 janvier 2023, en se constituant lui-même prisonnier, avec l’appui de son avocat. Il a par ailleurs apporté la somme de 500 euros en espèces, pour « cantiner », c’est-à-dire s’acheter des biens en détention, étant persuadé d’être incarcéré sur-le-champ. C’était sans compter sur la collaboration entre les enquêteurs d’Élancourt et la Direction générale des finances publiques. En effet, les investigations ont montré que le mis en cause cumule une dette de 6 000 euros d’amendes impayées auprès du Trésor public.
Le parquet de Versailles a donc décidé de saisir les 500 euros en numéraires, afin de rembourser une partie de cette dette. Déféré devant le tribunal judiciaire de Versailles, l’individu a quant à lui été placé sous contrôle judiciaire et laissé libre en attendant de se voir notifier sa date d’audience.
MSN