Les patients noirs et hispaniques placés sous dialyse en raison d’insuffisance rénale sont plus susceptibles de souffrir d’une septicémie au staphylocoque doré que les patients blancs, ont indiqué lundi les autorités sanitaires américaines.
Le risque de souffrir de cette infection du sang est ainsi 40% plus élevé pour les individus hispaniques, et 10% pour les individus noirs, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui s’appuient pour cette étude sur des données portant sur les patients atteints de maladie rénale en phase terminale entre 2017 et 2020.
L’usage de cathéters pour connecter les patients aux machines de dialyses, qui nettoient leur sang, augmente le risque de septicémie, indiquent les CDC.
Les patients atteints de maladie rénale au stade terminal et recevant une dialyse ont 100 fois plus de chances de contracter une telle infection que les adultes ne recevant pas ce traitement, mesure l’étude.
Certaines infections au staphylocoque doré sont résistantes aux antibiotiques les plus répandus, ce qui les rend particulièrement meurtrières.
Les auteurs de l’étude notent toutefois que « d’autres facteurs que l’ethnicité pourraient entrer en jeu ».
« Il y a davantage de septicémies au staphylocoque doré dans des régions des Etats-Unis avec davantage de pauvreté et de suroccupation des logements, et des niveaux d’éducation moindres », notent-ils.
Selon les CDC, près de 15.000 septicémies ont été enregistrées en 2020, et 34% étaient dues au staphylocoque doré.
AFP