En Algérie, Saïd Bouteflika écope d’une nouvelle peine de 12 ans de réclusion

Le frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika a été condamné mercredi à 12 ans de prison ferme pour « corruption et recel de revenus de corruption ». Une condamnation qui ne se cumule pas aux précedentes.

Déjà en détention dans le cadre de poursuites dans plusieurs affaires, Saïd Bouteflika, frère cadet de l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika – décédé en 2021 –, a été condamné ce mercredi 8 février à 12 ans de prison ferme pour « corruption et recel de revenus de corruption », selon des médias locaux.

Deux de ses co-accusés, l’ancien chef du patronat algérien Ali Haddad – également condamné dans plusieurs affaires – et Ahmed Mazouz, un ex-oligarque de l’ère Bouteflika, ont écopé de la même peine. L’ex-grand patron du secteur automobile, Mahieddine Tahkout, l’un des hommes d’affaires les plus influents sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), a été condamné à 15 ans de prison ferme, selon le site d’information Interlignes.

Le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a également condamné à 10 ans de prison ferme trois ex-magnats, les frères Kounifef, membres d’une famille très liée à Saïd Bouteflika. Reda, Noah-Tarek et Abdelkader-Karim Kouninef avaient déjà été condamnés respectivement à 16, 15 et 12 ans de prison dans un autre procès pour « trafic d’influence » et « blanchiment d’argent ».

En juin 2022, Saïd Bouteflika avait été condamné à huit ans de prison pour des faits de corruption. En Algérie, les peines de prison ne sont pas cumulables. C’est la peine la plus lourde qui est purgée.

Après la chute de Bouteflika, le 2 avril 2019, sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage.

AFP

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