A l’issue d’une finale très serrée, égayée d’un concert de Rihanna à la mi-temps, l’équipe du Missouri, menée par son quarterback blessé, s’est imposée 38 à 35, remportant la troisième coupe de son histoire.
Le match s’est joué dans les dernières secondes. Les Kansas City Chiefs, guidés par Patrick Mahomes surmontant une cheville douloureuse, ont remporté le troisième Super Bowl de leur histoire, en battant (38-35) les Eagles de Philadelphie, dimanche 12 février à Glendale, en Arizona, au terme d’une des plus belles finales de l’histoire et d’un duel exceptionnel avec l’autre quarterback, Jalen Hurts.
C’est un coup de pied de 24 m d’Harrison Butker qui a délivré l’équipe du Missouri, à 8 secondes de la fin et au bout d’un suspense haletant. Les Kansas City Chiefs succèdent au palmarès aux Los Angeles Rams. Une consécration de plus pour Mahomes, qui confirme être un héritier crédible de Tom Brady en NFL, même si avec cette deuxième bague, il est encore loin des sept titres de son glorieux aîné, récemment retraité.
Menés au score trois quart-temps durant, les Chiefs sont passés par toutes les émotions dans ce match, suspendus au sort de Mahomes quand, juste avant la pause, celui-ci s’est fait à nouveau mal à la cheville droite, déjà malmenée par une entorse durant les play-offs. Sa grimace de douleur laissa en effet craindre une incapacité à poursuivre le match.
Mais il est revenu au troisième quart-temps, parvenant à relancer son équipe par une course de 12 mètres qui a permis ensuite au running-back Isiah Pacheco de finir le travail pour réduire le score (24-21).
Rihanna, l’instant suspendu
Le suspense a vite repris ses droits car, en face, Jalen Hurts venait de frapper les esprits pour sa première expérience à ce stade, à 24 ans. Après avoir ouvert le score au premier quart-temps, puis trouvé A. J. Brown dans la zone d’en-but, sur une merveille de passe longue de 41 mètres, il a commis sa seule erreur du match en perdant un ballon tout seul, permettant à Kansas City d’égaliser en contre par Nick Bolton (14-14).
Mais il a immédiatement réagi, remontant le terrain quasiment à lui seul pour remettre les Eagles devant (21-14), devenant alors le premier quarterback de l’histoire à réussir deux touchdowns à la course et une à la passe dans un Super Bowl.
Un exploit réalisé avant la mi-temps, dont le show a été assuré par Rihanna. Tout de rouge vêtue, suspendue par des câbles sur une plate-forme descendue sur une longue scène placée au centre du terrain, la chanteuse a enchaîné ses tubes, dont Umbrella et Work, entourée d’une cinquantaine de danseurs. Puis l’artiste barbadienne, enceinte de son deuxième enfant, est remontée là-haut pour son final, sur le refrain de Diamonds in the Sky. Ce ventre rond était la surprise annoncée par la chanteuse ces derniers jours, avant un spectacle qui, par ailleurs, n’en a compté aucune, avec une prestation très sobre, pour ne pas dire paresseuse, et aucun invité.
Insoutenable dernier quart-temps
Mais c’est sur le terrain qu’était réellement le spectacle, avec le duel entre Jalen Hurts et Patrick Mahomes qui s’est poursuivi dans le second acte. C’était la première fois que deux Afro-Américains s’opposaient à ce poste-clé dans la grand-messe du football américain.
Dans l’insoutenable dernier quart-temps, Mahomes a trouvé Kadarius Toney sur un lancer, pour enfin donner l’avantage au score aux Chiefs (28-27). Lesquels ont fait le break quand leur quarterback trouvait Skyy Moore pour son troisième touchdown à la passe, après une remontée fantastique de Toney, encore lui, au milieu de 60 m (35-27).
Match plié ? Pas le moins du monde, car Hurts n’avait pas dit son dernier mot en réussissant son troisième touchdown à la course (un record pour un quarterback dans une finale), avant de le convertir de deux points en allant encore dans l’en-but (35-35). Un exploit toutefois vain, puisque le coup de pied d’Harrison Butker allait envoyer les Chiefs au paradis.
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