Ligue des champions : la folie napolitaine à la conquête de l’Europe

Sous l’œil de Maradona, c’est la «Dolce vita» pour le Napoli cette saison. Largement en tête du championnat avec 15 points d’avance sur l’Inter Milan, son dauphin, Naples est irrésistible . Après 33 ans d’attente, le titre semble promis à une équipe qui impressionne. Meilleure attaque et meilleure défense du Calcio, le Napoli de Luciano Spaletti ne laisse que des miettes à ses concurrents. Alors au moment où l’Europe se présente, la question se pose forcément : les Napolitains peuvent-ils rêver de gagner la Ligue des champions ?

Meilleure attaque de la phase de groupes, le Napoli avait créé la surprise en s’imposant 4-1 face à Liverpool lors de la première journée. Intensité, pressing, qualité technique et efficacité, les bases étaient posées et permettaient de nourrir de beaux espoirs. Cinq mois plus tard, les promesses sont tenues et font du Napoli l’une des équipes les plus excitantes d’Europe.

En pleine confiance au meilleur des moments

À l’approche de son 8e de finale contre l’Eintracht Francfort, Naples s’avance en totale confiance. Malgré la perte de leur invincibilité dès le premier match de l’année 2023, défaite 1-0 contre l’Inter, le leader italien a parfaitement rebondi. Avant la rencontre de ce mardi (21h), le Napoli reste sur trois victoires, en patron, et surtout sans encaisser le moindre but. La paire Rrahmani/Kim, qui a complètement fait oublier Kalidou Koulibaly, se montre intraitable. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné l’entraîneur de l’Eintracht, Oliver Glasner, en conférence de presse : «Le Napoli ne peut pas être réduit à sa seule attaque. Ils ont un excellent équilibre et encaissent peu de buts».

Ligue des champions : la folie napolitaine à la conquête de l'Europe

Ligue des champions : la folie napolitaine à la conquête de l’Europe

Peu nombreuses sont les équipes à avoir vraiment accroché le Napoli cette saison. En janvier, l’AS Roma a essayé mais s’est incliné 2-1. Un match qui a confirmé l’avis du «Special One», José Mourinho, sur cette équipe : « Ils ont déjà remporté le championnat. Félicitations à eux. Au-delà d’être très bonne, cette équipe a la chance du champion. Et je sais quelque chose, car j’ai remporté huit championnats : dans les moments clés, l’étoile s’allume pour vous». Déjà impressionnante, si le destin se mêle à cette folle équipe napolitaine, on voit mal ce qui pourrait l’arrêter.

L’ombre de Diego Maradona plane au dessus du Napoli

Comment ne pas y penser ? Diego Armando Maradona, décédé en 2020, incarne à lui seul le club de Naples. Et si le destin souhaitait lui rendre hommage en cette saison 2022-23 ? Tant de signes s’y prêtent. Après l’Argentine sacrée championne du monde, la mémoire d’El Pibe de Oro semble vouloir guider le Napoli vers les sommets. Le dernier titre des Gli Azzurri, le deuxième, remonte à 1990.

Khvicha Kvaratskhelia, la pépite géorgienne arrivée l’été dernier, a lui hérité d’un surnom en hommage à Diego : Kvaradona. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il le rend bien aux tifosis napolitains. Joueur frisson du Napoli, il est capable de changer le cours d’un match à lui seul, à l’image de son illustre prédécesseur.

Bonne nouvelle, il est en très grande forme ces dernières semaines. En compagnie de son partenaire d’attaque Victor Osimhen, il martyrise toutes les défenses italiennes. En 2023, les deux compères sont impliqués sur 16 des 19 buts du Napoli ! Une dépendance qui pourrait cependant être en frein en Europe.

Dépendance et manque d’expérience

Aussi forts soit-il, Victor Osimhen et Khvicha Kvaratskhelia ne pourront pas tout faire à deux. Surtout lorsque le niveau s’élèvera. Forcément, Luciano Spaletti devra donc se reposer sur ses joueurs de compléments que sont Lozano, Politano et Simeone. Si en Serie A, ils réussissent à se rendre précieux, le doute demeure au plus haut niveau. Car c’est l’autre interrogation autour de ce jeune effectif sans leader apparent. Auront-ils les épaules assez solides pour faire face aux meilleures équipes du Vieux Continent ?

Sur les onze joueurs habituellement titulaires, ils ne sont que trois à avoir déjà connu une phase à élimination directe de Ligue des champions (Mario Rui, Di Lorenzo et Zielinski). Plutôt heureuse au tirage au sort en héritant de l’Eintracht Francfort (ils auraient pu tomber contre Liverpool ou Paris), la grande majorité des Napolitains va connaître un baptême du feu ce mardi. À l’extérieur, en Allemagne, ils devront montrer à l’Europe que leur parcours en championnat n’a rien d’une illusion.

lefigaro

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