GLAUCOME

Le glaucome chronique est une maladie fréquente et potentiellement cécitante. Tout l’enjeu du glaucome est son dépistage et sa prise en charge précoce afin d’en ralentir son évolution.

QU’EST CE QU’UN GLAUCOME ?

Le glaucome est la première cause de cécité en France. C’est une neuropathie optique progressive (dégénérescence anormale du nerf optique, le nerf chargé de transmettre le message visuel depuis la rétine vers le cerveau). Il est responsable d’une détérioration irréversible du champ visuel, qui, dans les stades évolués, donne une baisse de la vision centrale. Le principal facteur de risque du glaucome est l’élévation de la pression intraoculaire (appelée hypertonie oculaire).

C’est le seul facteur modifiable. Il en existe plusieurs formes cliniques dont la plus fréquente est le glaucome chronique primitif à angle ouvert. Il existe également des glaucomes à angle fermé, des glaucomes à pression normale, ou encore des glaucomes secondaires à d’autres pathologies oculaires, et des glaucomes induits par les médicaments (corticoïdes).

QUI EST CONCERNÉ ?

Tout le monde est susceptible de présenter un glaucome. Mais il existe certains facteurs qui augmentent ce risque dont le principal (qui est modifiable) est l’augmentation de la pression intraoculaire. Parmi les autres (non modifiables cette fois), il y a notamment l’âge (risque moyen de glaucome entre 55 et 75 ans). Il existe cependant des glaucomes congénitaux ou juvéniles, mais qui ne représentent pas la majorité des cas. Les antécédents familiaux de glaucome sont, comme pour la DMLA, un facteur de risque notable de glaucome. La myopie, les cornées fines, le syndrome d’apnées du sommeil, les antécédents de traumatisme ou de chirurgie oculaire, ainsi que la mélanodermie, constituent d’autres facteurs de risque.

Les facteurs de risque des glaucomes à angle fermé sont différents, le mécanisme initial étant principalement anatomique (notamment l’hypermétropie, ou le développement d’une cataracte qui augmente le volume du cristallin, et modifie les rapports anatomiques dans l’œil).

LES EXAMENS POUR DÉTECTER LE GLAUCOME

Le glaucome étant une maladie qui ne donne aucun symptôme, tout l’enjeu est de le dépister le plus tôt possible car le pronostic visuel dépend de la précocité de la prise en charge. On estime qu’environ la moitié des personnes atteintes ne savent pas qu’elles sont touchées. Pour dépister un glaucome, un examen complet est nécessaire avec prise de la pression intraoculaire (PIO), mesure de l’épaisseur de la cornée, examen de l’angle irido-cornéen par gonioscopie (à l’aide d’un verre posé sur l’œil), examen du nerf optique par le fond d’œil.

Ces examens sont complétés par des examens d’imagerie du fond d’oeil : rétinophotographie, Tomographie en Cohérence Optique (OCT) de la tête du nerf optique et des cellules ganglionnaires maculaires. Enfin, l’examen du champ visuel (évaluation sujective de la fonction visuelle) complètera l’exploration, et permettra d’affirmer le diagnostic. Ces examens doivent être répétés régulièrement afin d’apprécier l’évolution du glaucome, selon un rythme dépendant de la gravité de l’atteinte.

LES TRAITEMENTS DU GLAUCOME

Il n’existe pas de traitement curatif du glaucome mais nous avons à notre disposition de nombreux traitements permettant de ralentir l’évolution de la maladie afin de la stabiliser au maximum et d’éviter son évolution vers la cécité. En particulier, il existe de nombreux traitements médicamenteux par gouttes, des traitements physiques par laser (cf trabeculoplastie sélective au laser pour le glaucome à angle ouvert, iridotomie au laser pour le glaucome à angle fermé) et des traitements chirurgicaux par chirurgie filtrante (sclérotomie profonde non perforante et trabéculectomie).

Il existe également des dispositifs de drainage, moins invasifs que les chirurgies traditionnelles (appelés MIGS pour Minimally Invasive Glaucoma SUrgery), et dont l’essor actuel donne des espoirs thérapeutiques.

coss

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