Sur la planète cinéma, un festival commence, un autre s’achève. Alors que le Fespaco, plus important festival de cinéma panafricain en Afrique francophone, a ouvert ses portes ce samedi soir à Ouagadougou, à Berlin, la 73e Berlinale, le Festival international du film de Berlin, décernait ses trophées. Un documentaire français, Sur l’Adamant, a reçu la plus prestigieuse récompense : l’Ours d’or. Un palmarès mettant à l’honneur des Français, mais aussi des cinéastes africains dans les autres sections.
L’Adamant, c’est un bateau amarré sur la Seine, non loin de la gare de Lyon. Cet hôpital de jour d’un genre particulier propose aux personnes souffrant de troubles psychiatriques un ciné-club, des cours de peinture ou de musique, mais aussi de participer à la gestion du bar.
Fidèle à sa méthode, sans voix off, en prise directe, Nicolas Philibert nous fait découvrir ce lieu unique, où les frontières entre malades et soignants semblent s’estomper.
En remettant l’Ours d’or à ce film profondément humaniste, la présidente du jury, l’actrice américaine Kristen Stewart, a estimé qu’un festival était là aussi pour repousser les limites.
Un autre cinéaste français a été mis à l’honneur à Berlin : Philippe Garrel, qui a reçu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur pour Le grand chariot, un film d’inspiration autobiographique.
L’Afrique est également bien servie dans les sections parallèles : la Burkinabè Apolline Traoré s’est vu décerner le prix du public de la section Panorama pour Sira, beau portrait d’une survivante du terrorisme.
Enfin, le Guinéen Thierno Souleymane Diallo repart avec un prix pour son documentaire Au cimetière de la pellicule, et le Nigérian Babatunde Apalowo a décroché le trophée LGBTQI+ pour une romance entre deux hommes amoureux à Lagos.
RFI