Accusée par le président démissionnaire de la Fédération française de football, Noël Le Graët, d’avoir « menti » sur les accusations de harcèlement sexuel le visant, Amélie Oudéa-Castéra a assuré mercredi qu’elle ne l’avait « jamais traité de harceleur ». « Cette stratégie de défense ne dupe pas grand monde », a-t-elle ajouté.
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a affirmé, mercredi 1er mars sur RTL, qu’elle n’avait « jamais accusé de harcèlement » le président démissionnaire de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët qui a l’intention de porter plainte en diffamation contre elle.
« Je trouve cela affligeant, je n’ai jamais insulté personne, je suis restée polie, je ne l’ai jamais accusé de harcèlement », a-t-elle répondu, rappelant qu’une enquête préliminaire avait été ouverte pour des faits de harcèlement moral et sexuel à l’encontre du président de la FFF.
« Nous avons fait un travail approfondi de quatre mois, dans le respect du contradictoire de chacune des parties […] », a-t-elle dit, et « je ne laisserai pas dénigrer la qualité du travail qui a été fait », a-t-elle ajouté alors que les avocats de Noël Le Graët souhaitent contester le rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) qui a été rendu mi-février.
« C’est le procureur qui a décidé souverainement d’ouvrir une enquête pour des faits de harcèlement moral et sexuel [sur la base de ce rapport d’inspection] », a-t-elle rappelé.
La ministre a redit sur RTL ce qu’elle avait déclaré en conférence de presse : « La mission [d’inspection] évoque des propos et des SMS émanant bien de Noël Le Graët, ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres ».
« Je ne l’ai jamais traité de harceleur », a-t-elle insisté. « Cette stratégie de défense ne dupe pas grand monde […] », a-t-elle ajouté alors que le président de la FFF se dit victime d’une « cabale politico-médiatique bien organisée ».
Interrogée sur le fait de savoir s’il elle l’avait appelé mardi matin comme il l’a dit dans des interviews et que la conversation avait tourné court, elle a qualifié la conversation de « très courte », mais « en pratique c’est lui qui m’a appelé ».
Le rapport, rendu le 15 février, mais jamais publié dans sa version intégrale, épinglait la gestion du dirigeant de 81 ans, qui « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », selon les inspecteurs.
Selon l’avocat du dirigeant breton, les inspecteurs de l’IGESR « ont été manipulés, forcés par leur ministre ».
AFP