Dans le cadre de l’affaire « Instalingo », portant sur un « complot contre la sûreté de l’Etat » en Tunisie, le dirigeant du parti islamiste tunisien « Ennahda », Said Ferjani, se retrouve sous le coup d’un mandat de dépôt.
Les médias tunisiens révèlent à ce propos que « le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Sousse 2 a émis, mercredi soir, un mandat de dépôt à l’encontre du dirigeant au mouvement Ennahdha, Saïd Ferjani, dans le cadre de l’affaire dite +Instalingo+ ».
Et d’ajouter que Ferjani a comparu dans la même journée, devant le juge d’instruction, après avoir été placé en garde à vue par la Direction des affaires criminelles d’El Gorjani, pour son implication présumée dans l’affaire « Instalingo », firme spécialisée dans la production et le développement de contenus numériques.
L’affaire remonte à octobre 2021 lorsque les autorités ont arrêté des employés de l’entreprise pour « offense au président » et « complot contre la sûreté de l’Etat ».
Le nombre de personnes concernées par l’enquête s’élève aujourd’hui à environ 36 suspects, dont 11 en détention et d’autres en cavale ou en liberté. Ils sont accusés d’atteinte au président de la République, de complot contre la sûreté de l’Etat et d’espionnage.
La Tunisie connaît, dernièrement, une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Depuis le coup de force du président Kais Saied qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, plusieurs figures politiques font l’objet de poursuites judiciaires dénoncées par l’opposition comme des règlements de comptes politiques.
HESPRESS