Cette édition du Fespaco a été celle de «la résilience». En effet, le contexte d’insécurité qui prévaut dans certaines régions du Burkina Faso, faisait douter de la tenue de l’évènement. Mais le Faso a tenu à célébrer «la fraternité, la solidarité et la paix», selon le Délégué général du Fespaco, Moussa Alex Sawadogo. «Le Fespaco a été une biennale résiliente, professionnelle et créative, et digne.
Digne pour honorer la mémoire des victimes du terrorisme, mais également pour apporter du baume au cœur des personnes déplacées», a salué M. Sawadogo dans son allocution de clôture. Il faut dire que les premiers jours de l’évènement ont été quelque peu calmes, la population étant encore dubitative et plongée dans le deuil de la perte d’une cinquantaine d’éléments des Forces de défense et de sécurité. C’est au fil des jours que la liesse populaire s’est installée, avec notamment l’animation des rues marchandes et la fréquentation des salles de cinéma.
Au moment de clôturer, le Délégué général a ainsi tenu à saluer le courage des Forces de sécurité. «Ce Fespaco ne pouvait se faire qu’avec les Forces de défense et les personnes déplacées. C’est pourquoi, avant le démarrage du festival, le comité d’organisation, avec à sa tête le ministre de la Culture, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, s’est déplacé à Kaya pour apporter son réconfort. Nous sommes au cinéma, et au cinéma, nous n’avons pas d’armes.
Nos parents, ce sont ces images du beau, du vrai et du bien, fruit du génie des cinéastes africains et de la diaspora», souligne Moussa Alex Sawadogo avant de faire le bilan de cette édition.
Au total, près de 10 000 festivaliers de 50 pays ont pris part à cette 28e édition dont 2413 professionnels du cinéma, 1328 journalistes, 95 directeurs de festival. Sur les 1200 films reçus, les 170 en sélection sur 12 sections ont reçu au total 218 millions de francs Cfa, entre le palmarès officiel et celui des prix spéciaux. En 8 jours de festival, 9 salles de cinéma ont accueilli 365 séances de projection.
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